64 ans de l’indépendance de la RDC : Moïse Katumbi dénonce l’injustice sociale dans le pays

À l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, l’opposant politique Moïse Katumbi a livré un discours poignant dénonçant les multiples maux qui accablent le pays.

Dans un message empreint de tristesse et de révolte, Katumbi a comparé la situation actuelle du Congo à un désastre social. Il a souligné l’ironie tragique d’un pays riche en ressources naturelles, où la population vit dans une pauvreté extrême, sans accès aux infrastructures de base comme les routes, l’électricité, et l’eau potable.

« Je regardais mes arbres. Je pensais que les arbres ont droit à la vie, et notre peuple n’a plus droit à la vie dans notre pays. Rien ne fonctionne. C’est une souffrance sociale. Que devons-nous faire pour changer tout cela ? » a-t-il déclaré, exprimant un sentiment de désespoir face à la situation déplorable du pays.

Katumbi a évoqué la joie de l’indépendance de 1960, lorsqu’une génération de leaders vaillants et patriotiques a mené la RDC vers la liberté. Cependant, il déplore que cette vision et cette détermination semblent avoir disparu aujourd’hui, laissant place à la corruption, au tribalisme, et à l’injustice.

Le leader de l’opposition a critiqué sévèrement le gouvernement en place, dénonçant l’incompétence et le manque de vision des dirigeants actuels. Il a fustigé les interférences dans le système judiciaire, le népotisme, et la criminalité rampant dans le pays.

« Le socialisme ne fonctionne plus. La justice, nous avons de bons juges, mais il y a une interférence dans la justice. Nous ne cultivons que la haine, le tribalisme, le népotisme, la criminalité, le banditisme. » a-t-il affirmé, pointant du doigt les nombreux dysfonctionnements du système.

Moïse Katumbi a également dénoncé les élections chaotiques qui mettent au pouvoir des individus non élus, critiquant l’absence de sanctions contre les fraudes électorales flagrantes. Il a cité l’exemple des citoyens incarcérés pour avoir protesté contre la faim, tandis que les véritables coupables marchent librement.

L’ancien gouverneur du Katanga a insisté sur la nécessité de rassembler le peuple congolais pour dire non à la dictature et aux abus de pouvoir. « Nous devons tout faire. Comme l’a dit le Pape Jean-Paul II, n’ayez pas peur. Nous allons nous rassembler pour changer cette situation. »

Répondant aux rumeurs sur un éventuel changement de la constitution, Katumbi a été clair : « Nous n’avons pas le droit de changer cette constitution. En 2015, j’avais dit non à la troisième assemblée nationale et nous nous sommes battus pour cela. Et nous nous battrons pour cela. Le véritable changement de la constitution est le changement social de la population congolaise. »

En conclusion, Moïse Katumbi a réaffirmé son engagement pour une RDC juste et prospère, appelant à une véritable prise de conscience et à l’action collective pour sortir le pays de cette crise. « Nous avons une très bonne constitution, mais nous avons des dirigeants qui manquent de vision. C’est l’incompétence qui bloque le développement du pays. Pour moi, la constitution est sacrée. Nous ne pouvons pas y toucher. »

Le message de Katumbi résonne comme un cri du cœur, appelant à une mobilisation générale pour mettre fin à la souffrance sociale et instaurer une véritable justice en République Démocratique du Congo.

GNM