64 ans d’indépendance de la RDC: Martin Fayulu dénonce l’indifférence de la communauté internationale et l’inaction du régime Tshisekedi

À l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, l’opposant politique Martin Fayulu a livré un discours incisif dénonçant la gestion du pays par le président Félix Tshisekedi. Fayulu a accusé ce dernier de privilégier des voyages inutiles à travers le monde plutôt que de se rendre aux côtés des populations en détresse dans des régions comme Beni, Butembo, Goma et Mungwalu.

Fayulu a critiqué l’indifférence de la communauté internationale face aux souffrances du peuple congolais, malgré de nombreux appels à l’aide. Il a souligné l’inaction concernant le Rapport Mapping de l’ONU, bloqué depuis des années, privant ainsi les millions de victimes congolaises du droit à la justice. “Comment comprendre que l’ONU et les forums internationaux discutent de la guerre en Ukraine, en Israël et à Gaza, tout en ignorant les 10 millions de morts et plus de 7 millions de déplacés internes congolais?” a-t-il questionné.

Selon Fayulu, face à l’absence de l’État et à la complicité apparente du pouvoir en place, le salut du peuple congolais doit être cherché en son sein. Il appelle à un sursaut patriotique, rappelant les paroles de l’hymne national “Debout Congolais”.

Fayulu a également dénoncé la multiplication des scandales de corruption et de détournement des fonds publics depuis 2019, alors que l’armée manque cruellement de ressources pour mener la guerre contre les groupes armés. Il a critiqué les promesses non tenues de Tshisekedi et son incapacité à relever les défis de la société congolaise.

L’opposant a énuméré les nombreux problèmes qui affligent la population : misère sociale, vie chère, dépréciation du franc congolais, manque d’infrastructures, absence d’accès à l’eau potable et à l’électricité, manque de soins de santé, chômage, dégradation de la qualité de l’enseignement et insécurité. Il a dénoncé la présence de milices et de bandes criminelles dans les grandes villes, y compris la milice “Force du Progrès” et la Brigade Spéciale d’Intervention Rapide de l’UDPS à Kinshasa.

Fayulu a critiqué le gouvernement de Tshisekedi qu’il accuse de mensonges, de corruption et de violence, ainsi que la tenue d’élections qu’il qualifie de “simulacre” en décembre 2023, coûtant plus de 1,3 milliards de dollars aux contribuables congolais pour des institutions qu’il estime illégitimes. Il a également déploré l’absence d’audit sur la gestion des fonds publics par la CENI et a fustigé l’Assemblée nationale et le Sénat qu’il considère comme des “caisses de résonance” des politiciens corrompus.

En définitive, Martin Fayulu appelle les Congolais à se lever et à puiser en eux les énergies nécessaires pour déclencher un véritable sursaut patriotique afin de sauver la nation des maux qui la rongent depuis des décennies.

GNM