Crise RDC-Rwanda: Paul Kagame déclare que son pays est “prêt” à faire et refaire la guerre

Dans un entretien exclusif accordé à France 24 ce jeudi, le président du Rwanda, Paul Kagame, a abordé les relations tendues entre son pays et la République démocratique du Congo (RDC). Kagame a affirmé que le Rwanda est “prêt” à entrer en guerre avec son voisin congolais, soulignant la gravité de la situation actuelle.

Les relations entre le Rwanda et la RDC sont marquées par des décennies de conflits et de méfiance réciproque. Les tensions ont récemment escaladé, alimentées par des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés opérant de part et d’autre de la frontière.

Lors de cet entretien, Paul Kagame a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme des provocations constantes de la part de la RDC. “Nous ne cherchons pas la guerre, mais si elle nous est imposée, nous y sommes prêts,” a-t-il déclaré, ajoutant que le Rwanda ne tolérera plus les incursions armées sur son territoire ni les menaces à sa sécurité nationale.

Le discours de Kagame intervient dans un contexte de fragilité politique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs. La RDC, riche en ressources naturelles mais minée par des décennies de conflits internes, accuse régulièrement le Rwanda de soutenir des groupes rebelles sur son sol, accusations que Kigali dément fermement.

Les déclarations du président rwandais ont suscité des réactions variées sur la scène internationale. Les Nations Unies et l’Union Africaine ont appelé à la retenue et au dialogue pour éviter une escalade militaire qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la région. Les acteurs internationaux soulignent la nécessité de renforcer les mécanismes diplomatiques et de collaboration pour résoudre les différends.

L’entretien de Paul Kagame avec France 24 met en lumière la complexité des relations entre le Rwanda et la RDC et les risques d’une confrontation armée. Alors que les tensions continuent de monter, la communauté internationale surveille de près la situation, espérant une désescalade pacifique.

G. Ngonga