Massacres en RDC : La coalition Lamuka interpelle vivement le gouvernement sur la sécurité des citoyens

La situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) demeure alarmante, avec de nouvelles atrocités perpétrées dans les territoires de Djugu et de Lubiro. Le vendredi 21 juin, 23 Congolais ont été brutalement massacrés par la milice Codeco dans le territoire de Djugu. Plusieurs autres ont été tués, et de nombreuses maisons ont été incendiées malgré l’état de siège en vigueur, soulignant la gravité de l’insécurité dans la région.

Escalade de la violence au Nord-Kivu

Au Nord-Kivu, dans le territoire de Lubiro, 14 Congolais ont été décapités par des agresseurs ougandais le même jour. Ce massacre s’ajoute à celui du début du mois de juin où 42 Congolais avaient été tués dans le même territoire. Selon Bruno Lemarcky, coordonnateur résident du système de nationalisation au Congo, depuis le début de l’année, plus de 470 Congolais ont été massacrés. En outre, plus de 900 000 personnes ont fui leurs maisons, se retrouvant sans accès à l’eau ni à la nourriture, exacerbant la crise humanitaire.

Réaction de la coalition Lamuka

Face à cette situation critique, la coalition de l’opposition Lamuka, représentée par Prince Epenge, a exprimé sa profonde indignation et remis en question les priorités du président Félix Tshisekedi. « Comment peut-il ignorer ces drames sécuritaires et humanitaires pour faire de la stabilisation du cadre démocratique économique sa priorité numéro un, en lieu et place de la sécurité de nos compatriotes et de la protection de l’intégrité du territoire national ? », s’est interrogé Prince Epenge sur Top Congo FM ce lundi.

Appel à la levée de l’état de siège et mobilisation populaire

Epenge a également demandé la levée de l’état de siège pour permettre à la jeunesse du Nord-Kivu de se mobiliser et de défendre leur province. Il a exigé davantage de moyens pour ceux qui se battent sur le terrain et a appelé la population à se lever pour soutenir les habitants des Kivu et l’armée dans cette guerre. Selon lui, la levée de l’état de siège est essentielle pour redonner aux jeunes les moyens de défendre leur territoire contre les incursions violentes.

Critiques sur les mesures gouvernementales

La déclaration de Prince Epenge intervient dans un contexte de critiques croissantes concernant l’efficacité des mesures gouvernementales pour rétablir la sécurité dans l’Est de la RDC. Les conflits armés et les massacres de civils se multiplient, mettant en doute la capacité du gouvernement à garantir la sécurité de ses citoyens. Lamuka espère, par cette interpellation, mettre une pression accrue sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures concrètes visant à protéger les citoyens et restaurer la paix dans les régions affectées.

Un appel urgent à l’action

La situation en RDC exige une réponse urgente et coordonnée pour mettre fin aux violences et garantir la sécurité et la dignité de tous les Congolais. La communauté internationale, les ONG humanitaires, et les partenaires régionaux doivent intensifier leurs efforts pour soutenir le gouvernement congolais dans la protection des civils et la stabilisation de la région.

En définitive, la crise sécuritaire en RDC met en évidence un besoin pressant de réformes et de soutien accru pour assurer la paix et la stabilité. La voix de la coalition Lamuka résonne comme un cri d’alarme visant à réveiller les consciences et à mobiliser l’action collective pour un avenir meilleur pour tous les Congolais.

GNM