Porte-Parole de l’opposition: Les contre-vérités d’Alain Bolodjwa ( Propos de Mike Mukebayi)

Alain Bolodjwa a tout faux quand il parle du poste de Porte-parole de l’opposition. Il n’en a même pas le back-ground pourtant il s’agit de l’histoire politique récente de la RD-Congo supposée connue de tous.

Il affirme, dans une interview sur Youtube, que Jean-Pierre Bemba avait décliné ce fauteuil. Il a employé le verbe refuser. Faux et achifaux puisque les affrontements entre les troupes résiduelles du MLC et l’armée régulière consécutifs à la présidentielle de 2006 avaient contraint l’ex-chef de guerre à prendre le chemin de l’exil au Portugal. D’où il sera arrêté lors d’un déplacement à Bruxelles et transféré en Hollande, à La Haye, pour un procès devant la Cour pénale internationale -CPI- dont l’issue s’est dessinée une dizaine d’années plus tard avec son acquittement. Avec l’ego que ses proches lui connaissent, Bemba n’a jamais permis à ses lieutenants avec François Muamba en tête d’aborder cette question de crainte qu’un nouveau leadership n’emerge avec le risque de lui porter ombrage et jeter son procès dans les oubliettes.

Encore faux de dire qu’aucun opposant n’a témoigné de l’intérêt à ce maroquin pendant la seconde législature. Une législature marquée par le boycott d’Etienne Tshisekedi dont les députés ont désobéi à son mot d’ordre pour aller siéger dans la salle de congrès du Palais du.peuple avec le leadership improvisé de Samy Badibanga. Leadership improvisé et contesté par Vital Kamerhe et son parti UNC rangé deuxième force de l’opposition parlementaire. La contestation allait se muer en antagonisme entre les deux hommes autour de la conquête du porte-parolat de l’opposition. La fin surprendra les deux camps sur cette note au profit de Joseph Kabila pas du tout favorable à laisser les opposants disposer de ce sésame à même d’ouvrir des portes à l’international.

Que Bolodjwa se rappelle que Moïse Katumbi n’est pas a sa première revendication de revêtir ce statut en vertu de sa position à l’issue des législatives nationales. Déjà en 2018, Ensemble pour le changement,  ancetre de son parti Ensble pour la République, avait réclamé ce poste haut et fort, fort de sa primauté dans les rangs de l’opposition à l’Assemblée. Puis il y a eu le basculement de la majorité et la rétractation par la suite de Moïse Katumbi de la nouvelle majorité Union sacrée de la nation. Bien de vicissitudes qui ont fait les Katumbistes n’ont fait mention de cette réclamation. A partir de ce moment, il y a lieu de demander à Bolodjwa de quel tabou il est question autour du speaker de l’opposition.

Mike Mukebayi Nkoso, Cadre d’Ensemble pour la République en détention