La proposition de Loi initiée par Noël Tshiani et portée par le député Nsingi Pululu risque de précipiter le pays dans l’inconnu. Alors que la Chambre basse n’a même pas encore organisé un débat sur la question, bien qu’elle soit déjà programmée pour la session de mars en cours, des acteurs sociaux sont vent debout contre toute démarche d’exclusion à l’approche des élections.
En effet, après le cardinal Ambongo, la sénatrice Francine Muyumba, le député Delly Sesanga, Jean-Baudouin Mayo, cadre de l’UNC/Union sacrée ainsi que l’opposant Claudel Lubaya, les députés élus du Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba et Tanganyika se disent vivement préoccupés par la programmation de la proposition de loi sur la nationalité congolaise, dite « loi Tshiani » au calendrier de l’Assemblée nationale. Ils se sont exprimés à travers une déclaration lue jeudi 30 mars devant les médias au Palais du peuple à Kinshasa.
« Nous, députés nationaux et représentants légitimes du peuple congolais en général et plus particulièrement des populations des provinces du Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba et Tanganyika, fustigions…l’inscription au calendrier de la présente session ordinaire de mars 2023 de la loi dite Tshiani en violation de la constitution, loi qui met en péril l’unité nationale au sein de la République Démocratique du Congo», a fait savoir le porte-parole de ces élus, Kiluba Longo Justin.
La loi Tshiani qui réserve les postes dits de «souveraineté » tels que celui de Président de la République, aux seuls congolais nés de père et de mère congolais, a été insérée dans le calendrier des travaux législatifs de l’Assemblée Nationale pour cette session de mars 2023.