Spoliation des villas de Kimbondo : Le Ministre Crispin Mbadu dénonce un scandale d’État et prend des mesures fermes

Lors d’une visite sur le site de Kimbondo, dans le quartier Kimvula, commune de Mont-Ngafula, le Ministre de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, a exprimé ce samedi son indignation face à la spoliation de 149 villas appartenant au domaine privé de l’État. Cette visite a révélé un scandale majeur impliquant certains agents de son ministère ainsi que des Affaires foncières, qui auraient facilité ces actes au profit de dignitaires et de hauts gradés du pays.

« Grande est mon amertume de constater que ceux qui sont censés montrer l’exemple et faire respecter les lois sont les mêmes qui ont spolié le site de Kimbondo avec ses 149 villas appartenant au domaine privé de l’État, mais morcellées, vendues comme des biens sans maîtres », a déploré le ministre Mbadu lors de sa déclaration.

Face à cette situation préoccupante, le ministre a immédiatement ordonné l’arrêt des travaux en cours sur le site. Il a souligné l’urgence de respecter les biens publics et les procédures légales en vigueur, insistant sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’État.

Pour traiter ce dossier avec la rigueur nécessaire, Crispin Mbadu a annoncé la mise en place prochaine d’une commission interministerielle chargée d’examiner en détail les cas de spoliation et de proposer des mesures concrètes pour récupérer ces patrimoines de l’État. Cette commission aura pour mission de faire toute la lumière sur les responsabilités engagées dans cette affaire.

Le Ministre de l’Urbanisme et Habitat a également assuré que la situation sera soumise au Conseil des Ministres afin que des décisions appropriées soient prises. Il a réaffirmé la détermination du gouvernement à protéger les biens publics contre toute forme de spoliation, rappelant que l’État ne saurait tolérer l’impunité face à de telles dérives.

Cette déclaration marque un tournant décisif dans la lutte contre la spoliation des biens de l’État, une pratique qui menace gravement l’intégrité des patrimoines publics et l’autorité de l’État en République démocratique du Congo.

GNM