Ce vendredi 27 septembre 2024, au siège du Parti Piste pour l’Émergence dans la commune de Kasavubu, le Cadre de concertation des forces politiques et sociales s’est réuni afin d’évaluer la situation actuelle du pays et de tracer les actions futures. Cette réunion a réuni les chefs de partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que des personnalités indépendantes ayant adhéré à l’Appel du 27 mai dernier.
Trois points majeurs ont marqué cette rencontre : l’évaluation de la manifestation du 25 septembre devant le Palais de justice, la situation générale du pays, et l’adoption d’un agenda d’actions pour les prochaines semaines.
Une manifestation réussie contre la répression
Les participants ont d’abord salué le succès de la manifestation organisée le 25 septembre devant le Palais de justice, soulignant la mobilisation exemplaire des Congolais. Ce sit-in, perçu comme une condamnation ferme des violations des droits humains et de la Constitution par le régime Tshisekedi, a rassemblé un grand nombre de citoyens déterminés à lutter contre les arrestations arbitraires, les violences sexuelles dans les lieux de détention, et la répression des voix dissidentes.
Dans leur déclaration, les forces politiques et sociales ont également réaffirmé leur opposition à la candidature de la République démocratique du Congo (RDC) au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies. Selon elles, il est inconcevable que la RDC prétende à un siège dans cette institution alors que la gouvernance actuelle est marquée par une répression impunie des opposants politiques et des activistes.
Le cadre a exigé des réponses concrètes de la part du gouvernement, notamment sur les assassinats non élucidés de personnalités telles que Chérubin Okende et Giress Manzanza, ainsi que les massacres à Kilwa et Lwilu.
Une dégradation alarmante de la situation socio-économique
Le deuxième point à l’ordre du jour concernait l’évaluation de la situation générale du pays, jugée alarmante par les participants. Le cadre de concertation a dénoncé la dégradation du pouvoir d’achat des Congolais, l’augmentation vertigineuse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, et l’échec manifeste du gouvernement à redresser l’économie.
Six ans après l’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, et un an après le début de son deuxième et dernier mandat, les espoirs d’un redressement économique s’amenuisent. “Le peuple est à bout, exaspéré par une gouvernance déconnectée des réalités du pays”, ont-ils déclaré, appelant à des mesures urgentes pour soulager les foyers congolais.
Appel à la mobilisation nationale
Face à l’inaction du gouvernement et le silence complice des partenaires extérieurs de la RDC, le Cadre de concertation des forces politiques et sociales a annoncé une série d’actions, à commencer par une tournée auprès des missions diplomatiques, dont la MONUSCO, pour exposer les violations des droits humains perpétrées par le régime Tshisekedi.
L’élément clé de cette mobilisation sera une grande marche patriotique et pacifique à travers tout le pays, visant à réclamer des réformes socio-économiques en faveur du peuple. Le cadre appelle les Congolais, dans toutes les provinces, à s’unir pour dénoncer la vie chère, le chômage, le manque d’accès aux services de base, ainsi que la corruption endémique.
Les leaders politiques et sociaux promettent de ne pas abandonner la lutte, insistant sur leur engagement à défendre la dignité du peuple congolais dans le respect des lois constitutionnelles. Ils affirment que le temps n’est plus aux promesses, mais à l’action concrète pour un mieux-être partagé.
La date et l’itinéraire de ces manifestations seront communiqués dans les prochains jours, après concertation avec les forces vives du pays. En attendant, le cadre appelle à une mobilisation massive et pacifique pour que la voix du peuple congolais soit entendue.
La réunion du Cadre de concertation marque un tournant dans la contestation contre le régime Tshisekedi. Face à une répression croissante et une crise socio-économique alarmante, les forces politiques et sociales unissent leurs voix pour appeler à une grande mobilisation nationale, espérant ainsi un changement radical en faveur du bien-être de la population.
GNM