La guerre à l’Est de la République démocratique du Congo a fait l’objet d’une grande discussion au cours du Conseil des droits de l’homme, ce mardi 08 octobre 2024 à Genève.
Dans une déclaration conjointe avec la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Bintou Keita, le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a indiqué que cette situation a contribué aujourd’hui à l’augmentation du nombre de violations et d’atteintes aux droits de l’homme en RDC.
Ce haut cadre de l’ONU en appelle à l’implication rapide de la communauté internationale, de manière à permettre la création d’un « espace de paix ».
« La situation des droits de l’humain en République démocratique du Congo continue de s’aggraver sous nos yeux. Un mélange explosif d’escalade de la violence, d’intérêts régionaux et internationaux, d’entreprises exploitantes et d’une faiblesse de l’état de droit. Au détriment d’un peuple déjà dévasté par des décennies de conflit. Cette situation mérite l’attention immédiate de la communauté internationale, afin que les armes se taisent et qu’un espace de paix puisse être crée », a-t-il déclaré.
Volker Türk insiste sur le fait que l’agression rwandaise devrait cesser dans l’Est de la RDC.
« Tout d’abord, l’impératif de mettre fin au conflit à l’Est. Le nombre de victimes de violations et d’atteintes aux droits humains et de violations au droit international humanitaire continue d’augmenter. Je demande instamment aux pays qui exercent une influence sur les groupes armés de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que les combats cessent. Tout rôle joué par le Rwanda dans le soutien au M23 au Nord-Kivu – et par tout autre pays soutenant des groupes armés actifs en RDC – doit cesser », a-t-il lancé cet appel.
Et de poursuivre : « Les habitants de la RDC sont épuisés par la violence, épuisés par le conflit, épuisés par les horreurs de leur vie quotidienne. Ils ont besoin d’avoir et, surtout, d’envisager un avenir ».
La situation à l’Est de la République démocratique du Congo reste inchangée, ce en dépit des différentes discussions engagées.
Il paraît important de rappeler par ailleurs que le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a claqué la porte de la cérémonie de clôture du 19e Sommet de la Francophonie, trouvant mal le fait que le président français Emmanuel Macron “n’avait pas” évoqué l’agression rwandaise dans l’un de ses discours prononcés en marge de cet événement.
Fabrice Lukamba