La marche organisée par l’Alliance pour le Changement (ACh) a été violemment dispersée ce vendredi par la police au niveau du boulevard Lumumba. Les militants du parti, qui réclamaient la libération de leur président Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis deux ans à la prison centrale de Makala, ont été interpellés en force.
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), dirigée par Maître Georges Kapiamba, a vivement réagi à ces arrestations. L’ACAJ a dénoncé la répression de la marche pacifique, affirmant que le droit à manifester est garanti par la Constitution de la RDC. Dans un communiqué, l’ACAJ a appelé le Chef de la police à libérer les militants, soulignant que la marche était une manifestation de liberté publique protégée par la loi.
La Fondation Bill Clinton a également exprimé son indignation. Dans un communiqué signé par son président Emmanuel Adu Cole, la fondation a exigé la libération immédiate de Monsieur Belly Mutono, Secrétaire Général du parti ACh, parmi les personnes arrêtées. La Fondation a rappelé que la Constitution congolaise de 2006 garantit le droit de manifester sur les voies publiques, à condition d’en informer l’autorité administrative compétente. La Fondation a qualifié l’arrestation de Mutono de violation des droits fondamentaux, soulignant que la Police Nationale Congolaise (PNC) doit rester apolitique et respecter les droits des citoyens.
Jean-Marc Kabund, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et fondateur de l’Alliance pour le Changement, a été emprisonné après avoir critiqué la gestion du président Félix Tshisekedi et lancé son propre parti politique. Les récentes arrestations lors de la marche témoignent des tensions politiques croissantes en RDC et des défis persistants pour la liberté d’expression et le droit de manifestation.
GNM
