La cité de Lodja, dans la province du Sankuru, autrefois florissante et peuplée de 500 000 âmes, fait face à un risque sans précédent : celui d’un effacement de la carte en raison d’une érosion dévastatrice. Ce phénomène, connu sous le nom de “Jacob”, s’est manifesté il y a 20 ans, provoquant d’énormes dégâts au cœur de cette cité. Au fil des années, ce gouffre et ses glissements de terrain ont englouti près de 10 000 habitations et causé des milliers de morts, laissant la population dans une détresse continue.
Ce n’est qu’en 2021, sous l’impulsion du Chef de l’État Félix Tshisekedi, que l’espoir a été ravivé. Conscient de l’ampleur de la catastrophe, le Président a instruit son gouvernement à prendre des mesures drastiques pour lutter contre cette érosion. Les travaux de construction de collecteurs ont alors été lancés, atténuant considérablement la dangerosité de la faille, longue de plusieurs milliers de mètres. Ces ouvrages ont rapidement redonné espoir aux habitants, qui se sont réjouis de voir enfin leurs souffrances prises en compte.
Lors de la campagne présidentielle, Félix Tshisekedi avait également promis d’en finir définitivement avec cette menace. Il s’agissait notamment de recouvrir le reste des failles avec des remblais afin de protéger les infrastructures déjà réalisées. Mais depuis décembre 2023, rien n’a été entrepris dans ce sens. En l’absence de ces remblais, les pluies diluviennes, fréquentes dans ce climat tropical humide, ont commencé à infiltrer la structure des collecteurs, menaçant de les emporter. Cette situation fait craindre un désastre encore plus grave que celui initialement évité.
Les populations de Lodja, face à ce danger imminent, lancent un cri d’alarme au Président Tshisekedi. Elles demandent qu’il tienne sa promesse et intervienne rapidement avant que la catastrophe ne frappe à nouveau, cette fois de manière irréversible. Un observateur local souligne que cette région, berceau du héros national Patrice Lumumba, ne devrait pas être aussi délaissée. Selon lui, Lodja mérite une attention particulière de la part des autorités nationales.
Le Sankuru, avec son climat propice aux pluies abondantes, est particulièrement vulnérable aux érosions. Des millions de mètres cubes d’eau s’y déversent chaque année, exacerbant les problèmes d’infrastructure. Si les remblais promis ne sont pas posés, la cité pourrait être rayée de la carte, provoquant une crise humanitaire d’une ampleur sans précédent.
Face à cette situation critique, le temps presse. Les populations de Lodja espèrent que leur appel sera entendu et que des actions concrètes seront prises pour assurer leur survie et la pérennité de leur cité.
Rédaction