En réponse à l’appel pressant de la Fondation Bill Clinton Pour La Paix (FBCP) et aux préoccupations croissantes concernant les conditions de détention, le Ministre d’État de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a procédé ce samedi à la libération de 421 détenus. Cet événement marquant représente une première étape significative dans les efforts visant à désengorger les prisons de la République Démocratique du Congo.
Sur les 15 300 prisonniers actuellement incarcérés, dont 2 540 condamnés, cette libération offre un souffle d’espoir et de répit à un système pénitentiaire sous pression. La FBCP, qui milite activement pour l’amélioration des conditions de détention, a salué cette initiative tout en soulignant que beaucoup reste à faire pour assurer des conditions humaines dans les établissements carcéraux du pays.
Lors de sa visite, le Ministre Mutamba a inspecté cinq des onze pavillons de la prison, à savoir les pavillons 1, 6, 8, 9 et 10. Fait notable, la visite du pavillon 6 s’est déroulée sans la présence des caméras, laissant planer des questions sur les conditions réelles au sein de cette section particulière.
“La surpopulation carcérale est une source de nombreux problèmes, y compris les décès quotidiens dus aux conditions déplorables de détention”, a déclaré un représentant de la FBCP. “Les efforts doivent continuer pour que les désengorgements soient une réalité durable.”
Le Ministre Mutamba a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre les réformes nécessaires pour améliorer la situation carcérale.
Cette libération massive est perçue comme un geste humanitaire et une reconnaissance des droits fondamentaux des détenus, mais également comme un signal de la volonté politique de traiter la crise pénitentiaire avec la gravité qu’elle mérite.
La libération des détenus intervient dans un contexte où les prisons congolaises sont souvent critiquées pour leurs conditions inhumaines, incluant la surpopulation, le manque d’hygiène, et l’insuffisance de soins médicaux. Des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme ont, à plusieurs reprises, attiré l’attention sur ces problèmes, appelant à des réformes urgentes et systématiques.
Cette première vague de libérations est une étape vers la désengorgement, mais il est clair que des actions supplémentaires seront nécessaires pour transformer durablement le système pénitentiaire congolais. Les regards restent tournés vers le gouvernement et le Ministre de la Justice pour les prochaines étapes de cette réforme cruciale.
GNM