Le 10ème Congrès de l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) a officiellement démarré ce mardi 17 septembre 2024, sous l’égide du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya. La cérémonie d’ouverture s’est tenue au Centre catholique Nganda, à Kinshasa, et a rassemblé plusieurs personnalités, dont le représentant du Chef de l’État, la représentante de la Première Ministre, le ministre d’État de l’Aménagement du territoire, le ministre du Tourisme, ainsi que des élus nationaux et provinciaux. Étaient également présents des partenaires internationaux comme l’UNESCO et Internews, qui soutiennent le secteur des médias en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans son discours inaugural, le ministre Muyaya a souligné que ce congrès marque un tournant crucial pour la refondation du secteur médiatique en RDC. Il a salué l’engagement du Président Félix Tshisekedi en faveur de la presse congolaise : « Je félicite le Chef de l’État, qui nous a engagés à avancer les processus de changement de l’écosystème des médias de la RDC », a déclaré le ministre.
Ce congrès est l’une des principales recommandations des états généraux de la communication et des médias, aux côtés de la loi Muyaya, récemment adoptée pour réguler le secteur. Il vise à réviser les textes de l’UNPC et à désigner de nouveaux responsables capables de porter la vision de renouveau et de professionnalisme au sein de la corporation.
**Défis et priorités de la profession**
Dans son intervention, Patrick Muyaya a appelé les professionnels des médias à intégrer dans leurs réflexions les défis multiples auxquels le pays est confronté, notamment l’insécurité à l’Est. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l’image de la RDC à travers un journalisme de qualité : « L’État a pris ses responsabilités en mettant en place une bonne loi. Il vous revient, à vous congressistes, de donner au pays du bon journalisme », a-t-il lancé.
Le ministre a également mis l’accent sur l’unité et la sérénité en vue des élections des nouveaux animateurs de l’UNPC prévues à la fin du congrès. Il a exhorté les participants à aborder cet exercice avec la dignité requise : « Personne ne sera perdant au bout de cet exercice. Chacun d’entre vous a sa place et son rôle à jouer dans la refondation et l’exercice de notre métier », a-t-il souligné.
**Renforcer les organes de l’UNPC**
Deux recommandations spécifiques ont été adressées aux commissions de l’UNPC. La première concerne la Commission de la Carte, chargée de renforcer l’importance de la Carte professionnelle des journalistes. La seconde vise la Commission de Discipline, que le ministre a encouragée à jouer un rôle clé dans la régulation des pratiques journalistiques, notamment dans la lutte contre la désinformation et les anti-valeurs.
Pour le représentant de l’UNESCO, l’institution réaffirme son engagement à soutenir la liberté d’expression et la croissance du secteur des médias en RDC. Le président par intérim de l’UNPC, Modeste Shabani, a pour sa part, rappelé que ce congrès, qui arrive après trois années de stagnation, constitue un moment historique pour l’ensemble de la presse congolaise. Il a insisté sur l’importance des décisions et résolutions qui seront prises pour répondre à l’appel du Président Tshisekedi en faveur d’une « salubrité médiatique ».
Le congrès se tiendra jusqu’au 19 septembre, avec en clôture l’élection des nouveaux dirigeants de l’UNPC, un moment attendu par l’ensemble des professionnels de la presse congolaise.
GNM