Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu aujourd’hui son verdict dans l’affaire du coup d’État manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe. Au total, 37 prévenus ont été condamnés à la peine capitale pour association de malfaiteurs, attentat et terrorisme.
Parmi les condamnés figurent des personnalités comme Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, ainsi que Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L’expert militaire Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. D’autres prévenus ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d’armes de guerre.
L’affaire, qui a tenu en haleine l’opinion publique, portait sur une tentative de coup d’État orchestrée par un groupe armé contre le gouvernement congolais, et une attaque directe contre la résidence de Vital Kamerhe, ancien chef de cabinet du président Tshisekedi.
Si la sentence a été sévère pour certains, le tribunal a prononcé l’acquittement pour 13 prévenus, les charges d’association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme n’ayant pu être prouvées. Parmi les acquittés figurent notamment la propriétaire de l’hôtel “Chez Momo”, Mata Maguy, son mari Ephraïm Mugangu, ainsi que leurs employés et plusieurs chauffeurs et convoyeurs. La nettoyeuse du Palais de la Nation, Mbemba Ndona Mado, a également été libérée.
Le tribunal a, cependant, rejeté l’argument de certains prévenus affirmant avoir été forcés de participer aux attaques. Il a relevé que, même après l’arrestation de Christian Malanga, les accusés sont restés actifs, armés, et ont été vus célébrant la victoire du “New Zaïre”, tout en scandant des slogans comme “Ingeta”.
Enfin, le prévenu Tikimo a bénéficié de circonstances atténuantes et a été déclaré non coupable.
Le verdict a été accueilli diversement à Kinshasa, ravivant le débat sur la peine de mort et la lutte contre le terrorisme dans le pays.
GNM
