RDC/Mike Mukebayi devant la Cour d’appel de la Gombe : une procédure controversée

Mike Mukebayi, figure politique bien connue en République Démocratique du Congo et proche de l’opposant Moise Katumbi, comparaît aujourd’hui devant la Cour d’appel de la Gombe dans une affaire qui suscite de vives contestations de la part de sa défense.

Le procès repose sur une lettre de transfert de prévenu émise par le Procureur général près la Cour de cassation. Pourtant, selon la défense de Mukebayi, ce dernier n’a jamais été auditionné par l’Office de Firmin Mvonde. “Il n’y a même pas mis les pieds. Donc ce document sans numéro de dossier qui fonde les poursuites contre Mukebayi est sans fondement légal”, dénoncent ses avocats.

Cette situation soulève des questions sur la légalité de la procédure engagée contre Mukebayi, qui est un critique ouvert du gouvernement actuel et un proche allié de Moise Katumbi, l’une des principales figures de l’opposition en RDC. Les avocats de Mukebayi ont fait de cette absence d’audition un point central de leur défense, et cela a constitué un préalable à l’audience de ce jour.

Ce développement intervient dans un contexte politique tendu en RDC, où les procès de figures de l’opposition sont souvent perçus comme des manœuvres politiques. L’arrêt de la Cour d’appel est très attendu et devrait être rendu à la fin de la semaine prochaine. Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour la dynamique politique en RDC, surtout à l’approche des prochaines échéances électorales.

La communauté nationale et internationale suit de près ce procès, qui pourrait être un indicateur clé de l’état de la justice et des libertés politiques en RDC. En attendant le verdict, les partisans de Mukebayi continuent de clamer son innocence et dénoncent ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

L’affaire Mukebayi est un test crucial pour l’indépendance du système judiciaire congolais et sa capacité à garantir un procès équitable pour tous, indépendamment de l’appartenance politique. Les yeux restent rivés sur Kinshasa alors que le pays attend la suite de ce feuilleton judiciaire.

GNM