RDC : Une tribune de l’opposition dénonce les dérives dictatoriales du régime Tshisekedi et demande la libération de Seth Kikuni

Un climat de répression politique continue de s’installer en République Démocratique du Congo (RDC), dénoncé avec force par des figures politiques de l’opposition et des activistes de la société civile. Dans une tribune publiée récemment, plusieurs leaders ont condamné l’arrestation arbitraire de l’opposant politique Seth Kikuni et la recrudescence des actes de violence contre les résistants au régime du président Félix Tshisekedi. Ils appellent à sa libération immédiate et à la cessation des violences d’État.

La tribune, signée par des personnalités politiques de premier plan telles que Martin Fayulu, Olivier Kamitatu, et Claudel André Lubaya, ainsi que des activistes influents comme Jean Bosco Lalo et Bienvenu Matumo, accuse le régime Tshisekedi de dérive dictatoriale. Elle dénonce « les arrestations arbitraires, la détention secrète et la répression croissante des opposants politiques » et exige la fin de ces pratiques, contraires à la Constitution et aux principes démocratiques.

Seth Kikuni détenu arbitrairement

Le cas de Seth Kikuni est particulièrement mis en lumière dans ce manifeste. Cet opposant politique est détenu dans des conditions qualifiées de « secrètes », sans accès à sa famille ni à ses avocats, en violation flagrante de ses droits fondamentaux. Les signataires appellent à sa libération immédiate et inconditionnelle, insistant sur le caractère injustifié de son arrestation.

L’assassinat de Gires Manzanza : un symbole de la répression

L’assassinat de Gires Manzanza, un résistant politique, est également évoqué dans la tribune. Ce dernier a été tué par la police congolaise lors d’un raid au siège de l’ECIDÉ, le parti de Martin Fayulu, le 10 septembre dernier. Les auteurs de la tribune exigent que justice soit rendue pour cet « acte odieux » et réclament des sanctions exemplaires contre les responsables.

La communauté internationale appelée à réagir

Les signataires interpellent également la communauté internationale, notamment l’Union Africaine, la SADC, l’Union Européenne, les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne. Ils critiquent la « passivité » de ces organisations face à l’escalade de la violence d’État en RDC. « Leur inaction les rend complices de la souffrance des Congolais », affirment-ils, en exhortant ces partenaires internationaux à agir en faveur de la démocratie et du respect des droits humains en RDC.

La liberté à tout prix

Le message de la tribune est clair : « La liberté a un prix, et nous sommes prêts à le payer ». Les signataires réaffirment leur engagement en faveur des droits de l’Homme, de la Constitution et de la démocratie en RDC, déclarant qu’ils continueront à s’opposer à la « dictature » du régime Tshisekedi. Ils appellent à une mobilisation générale pour garantir le respect des libertés fondamentales et empêcher que l’arbitraire ne devienne la norme dans le pays.

Une mobilisation croissante contre la répression

Cette tribune reflète une montée de la mobilisation contre la répression politique en RDC. Le régime de Félix Tshisekedi, accusé de dérive autoritaire depuis plusieurs mois, fait face à une contestation croissante, non seulement de l’opposition politique mais également de la société civile congolaise et de la diaspora.

Le message est sans équivoque : la répression ne peut être tolérée et les Congolais sont prêts à lutter pour défendre leur liberté.

La situation reste tendue et l’évolution des événements dans les prochains jours sera scrutée de près, tant au niveau national qu’international.

Signataires de la tribune :

– Martin Fayulu, président de l’ECIDé
– Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi
– Claudel André Lubaya, président de l’UDA Originelle
– Ado Ndombasi, président d’Alternative 2028
– Michel Mwika Banza, président du PNEC
– Jean Bosco Lalo, président du CALCC
– Bienvenu Matumo, géographe et politiste
– Palmer Kabeya, militant de Filimbi
– Et plusieurs autres personnalités influentes.

La tribune des opposants a été rendue publique ce lundi 16 septembre 2024, déclenchant une vague de réactions dans tout le pays, alors que les yeux du monde restent tournés vers la République Démocratique du Congo.

GNM