La scène politique en République Démocratique du Congo (RDC) est marquée par des tensions croissantes, alors que Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), a publiquement critiqué le président Félix Tshisekedi. Dans une déclaration récente, Kambere a exprimé son mécontentement face à la communication du président à son retour de convalescence, pointant du doigt ce qu’il perçoit comme une attaque envers son prédécesseur, Joseph Kabila.
Kambere a souligné que le président Tshisekedi, au lieu d’apaiser les tensions après l’attaque contre la résidence de Joseph Kabila, a choisi de ternir l’image et la dignité de l’ancien chef de l’État.
Selon lui, cette attitude est regrettable et contraire aux attentes d’apaisement de la population congolaise.”Comment peut-il, à son réveil de maladie, choisir comme première communication de blâmer son prédécesseur pour les désastres, crises et chaos?”, a-t-il déclaré.
“C’est lui qui a proclamé Paul Kagame comme meilleur partenaire”, a ajouté Kambere, soulignant une contradiction perçue dans la politique étrangère de Tshisekedi.
Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur Joseph Kabila d’être à l’origine de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire dirigé par Corneille Nangaa, et de collaborer avec le Rwanda contre la RDC. Ces accusations surviennent dans un climat politique tendu en RDC. Le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, avait déjà affirmé en avril que Kabila était impliqué dans l’AFC, accusant certains partis politiques d’avoir rejoint la rébellion après avoir échoué dans l’opposition. En réponse, le PPRD a qualifié ces allégations de “sans fondement” et a dénoncé une “campagne de diabolisation” sans preuves contre Kabila.
GNM
