Dans un communiqué publié, Delly Sesanga condamne et réfute les propos du Président Rwandais Paul Kagame sur les causes du conflit à l’Est de la République démocratique du Congo, dont la portée selui lui, ne vise qu’à justifier l’instrumentalisation , par son régime , du M23 comme une expression des revendications de ce qu’il qualifie de “fait historique ” et à légitimer une entreprise politique de balkanisation de la RD Congo.
À en croire Delly Sesanga, ce discours pervertit l’histoire et jette davantage le doute quant à la sincérité de coopération au sein de l’EAC dont fait partie notamment le Rwanda et la volonté des Etats membres à pacifier l’Est de la République démocratique du Congo.
“On ne peut célébrer la mémoire du génocide et être en même temps partisan des frontières justes ; qui épouseraient rigoureusement les contours ethniques , culturels et / ou raciaux des peuples , sans tomber dans les tragédies du même ordre qui peuplent l’histoire en transformant toutes les frontières en espace des conflits et en fronts militaires”, peut-on lire dans ce communiqué.
Ce candidat déclaré à la prochaine présidentielle fait savoir que : “La RDC est un Etat pluriéthnique , avec plus de 450 tribus. Le fait que certaines populations se situent à cheval avec des Etats voisins et partagent un même passé culturel ou politique avec d’autres peuples n’en fait pas des populations allogènes.
Toutes les populations Congolaises , quelle qu’en soit la souche ethnique , tribale ou raciale , forment le même et unique peuple congolais uni par le sort et dans l’effort avec la vocation d’être, tous , protégées dans leur intégrité physique et avec leurs biens par l’Etat congolais”.
D’après lui, “en prenant appui sur le leg culturel ou ethnique pour insinuer une remise en cause des frontières, le Président Paul Kagame ébranle les fondements de la sagesse politique panafricaine. Il s’attaque non seulement à l’intégrité du territoire de la RD CONGO et à l’unité de notre peuple , mais aussi à la stabilité des Etats africains en allant contre le principe adopté depuis 1964 consacrant l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation”.
De ce fait, poursuit Delly Sesanga, “aucun État africain ne peut survivre à cette révendication révisionniste des frontières : ni paix , ni stabilité …. En interne , gardons-nous de ceux qui divisent les congolais parce que cette division est le vase communicant intérieur du discours revisionniste de Paul KAGAME en externe”.