Cela fait exactement une année ce 13 juin depuis que la cité frontalière de Bunagana, à environ 90 de km au Nord de Goma au Nord-Kivu, est occupée par les rebelles du M23.
Cette cité d’importance capitale constitue une des principales recettes douanières de la RDC en plus de position stratégique par rapport au Rwanda et à l’Ouganda.
Le M23 aurait collecté 27.000 dollars en moyenne par mois au poste-frontière de Bunagana, selon le dernier rapport du groupe des experts des Nations unies.
Pendant ce temps, le contingent ougandais de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’est officiellement déployé à Bunagana pour tenter de contrôler cette cité. Cependant, soutenus par l’armée rwandaise, les terroristes du mouvement du 23 mars (M23) se sont toujours accaparés de Bunagana sur fond d’une complicité qui aurait été jouée entre Kampala et Kigali. Une année déjà, la cité de Bunagana est toujours administrée parallèlement par les terroristes du M23, qui contrôlent ainsi les entrées et sorties sous l’œil impuissant de Kinshasa, capitale de la RDC.
Il y’a lieu de noter que le M23 est un groupe rebelle accusé d’être soutenu par le Rwanda, qui a repris les armes fin 2021 et a conquis de larges parties du territoire congolais depuis juin dernier. Le mouvement revendique un dialogue direct avec Kinshasa pour la fin de la crise. Le gouvernement refuse de négocier avec un groupe qualifié de terroriste.
En une année, plus d’un million de civils ont dû abandonner leurs villages suite aux affrontements qui pour la plupart ont été violents.
800.000 de ces déplacés s’entassent dans des camps de fortune autour de Goma, la capitale provinciale située entre le Rwanda à l’est, le lac Kivu au sud et le parc des Virunga au Nord.
Par GNM