RDC : Envol de Delly Sesanga refuse de participer à la désignation du porte-parole de l’opposition

Le parti politique Envol, dirigé par Delly Sesanga, a officiellement annoncé son refus de participer aux initiatives visant à désigner un porte-parole de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision marque une prise de position nette face aux autres factions de l’opposition, notamment celle menée par Moïse Katumbi.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Envol a clairement exprimé son désaccord avec la démarche actuelle. « Envol ne s’inscrit pas dans les initiatives qui concourent à désigner un porte-parole de l’opposition face au pouvoir issu d’un braquage électoral », peut-on lire dans le communiqué. Ce message reflète la position ferme du parti sur les résultats des élections controversées, qu’ils considèrent comme illégitimes.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte politique tendu en RDC, où les élections récentes ont été marquées par des accusations de fraude et de manipulation. Pour Envol et ses partisans, la légitimité du gouvernement actuel est fortement remise en question, ce qui rend toute collaboration avec les autres groupes de l’opposition difficile, voire impossible.

L’opposition congolaise, quant à elle, est divisée sur la stratégie à adopter face au gouvernement. Alors que certains, comme Moïse Katumbi, cherchent à structurer une opposition unie capable de faire contrepoids au pouvoir en place, d’autres, comme Delly Sesanga, préfèrent une approche plus radicale et dénonciatrice.

Les divergences entre Envol et le camp Katumbi ne sont pas nouvelles. Toutefois, cette déclaration publique accentue les fractures au sein de l’opposition et pose la question de l’unité face au gouvernement en place. Les partisans de Delly Sesanga estiment que toute tentative de désignation d’un porte-parole est prématurée et ne prend pas en compte la réalité du « braquage électoral ».

Pour beaucoup d’observateurs politiques, cette situation complique davantage la tâche de l’opposition qui peine à trouver une voix unie et forte pour défier le pouvoir. Le manque de consensus et les rivalités internes risquent de compromettre les efforts visant à instaurer une véritable alternative politique en RDC.

La communauté internationale suit de près ces développements, étant donné l’importance de la stabilité politique en RDC pour la région des Grands Lacs. Les prochains jours seront déterminants pour voir si un compromis peut être trouvé ou si les divisions continueront à fragmenter l’opposition congolaise.

En attendant, Envol et Delly Sesanga réaffirment leur position : toute désignation d’un porte-parole de l’opposition doit être fondée sur des bases électorales transparentes et justes, faute de quoi elle ne pourra prétendre représenter légitimement la voix du peuple congolais.

G. Ngonga