Corneille Nangaa ou la grenouille qui se Croit plus grosse que le bœuf (Réponse de Thierry Monsenepwo au communiqué de l’AFC)

Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, semble aujourd’hui prendre le chemin de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, une fable bien connue de La Fontaine. À travers un communiqué de son mouvement, qu’il dirige comme agent de terrain du président rwandais Paul Kagame, Nangaa prétend que le gouvernement congolais aurait violé leur soi-disant “territoire”. Cette déclaration, grotesque et risible, ferait sourire même les vaches tant elle est déconnectée de la réalité. Car soyons clairs : aucun territoire n’est reconnu à ces plaisantins de l’Alliance Fleuve Congo, une structure qui n’existe que par et pour le Rwanda.

Le communiqué de Nangaa est non seulement ridicule mais aussi totalement infondé. L’idée qu’un territoire, inexistant de surcroît, aurait été survolé par l’armée congolaise est une absurdité que même un enfant en bas âge aurait du mal à avaler. Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) dispose de tous les droits de survol et de souveraineté sur l’ensemble de son territoire, droits qui lui sont conférés par la Constitution congolaise. Nangaa ferait bien de se rappeler cette vérité élémentaire au lieu de multiplier les communiqués insensés.

Au lieu de s’enfoncer dans cette mascarade, Nangaa ferait mieux de se concentrer sur une tâche bien plus pressante : la confession de ses péchés. Car n’oublions pas que cet homme, qui se prend aujourd’hui pour un chef de guerre, est avant tout un condamné en attente de son châtiment. La justice congolaise ne l’a pas oublié, et son chapitre final pourrait bien s’écrire derrière les barreaux ou, pour les plus chanceux d’entre eux, en exil éternel sur une île lointaine comme les Galápagos.

Le Président Félix Tshisekedi a été on ne peut plus clair : c’est avec Paul Kagame et son régime à Kigali qu’il parlera pour produire les preuves accablantes des agressions rwandaises en RDC depuis 1995. L’Alliance Fleuve Congo, à l’instar du CNDP et du M23 avant elle, est une marionnette que l’on oubliera aussi vite qu’elle est apparue. Ses animateurs, tels que Nangaa, doivent s’attendre à affronter la rigueur de la loi ou, dans le meilleur des cas, une réclusion lointaine.

Ce communiqué de Nangaa, cherchant désespérément à attirer l’attention et à donner un semblant d’existence à cette alliance moribonde que même les négociations de Luanda ont déjà enterrée, n’est qu’un dernier geste de désespoir. En fin de compte, cette grenouille trop ambitieuse finira par éclater sous le poids de ses propres illusions, laissant derrière elle un sillage de ridicule et de honte.

Thierry Monsenepwo