C’est un peu un gouvernement de surprise, le gouvernement Suminwa. Plusieurs grandes figures même de l’Union sacrée de la nation (USN), plateforme politique du président Félix Tshisekedi, n’y sont pas reconduites. D’après certaines indiscrétions, le chef de l’État, visiblement « insatisfait » du résultat lui fourni par la première équipe, a voulu composer un « gouvernement de technocrates ». Même Jean-Pierre Bemba, apprend-t-on, aurait été repêché in extremis.
L’ancien rebelle se serait farouchement opposé à l’idée de son écartement du nouveau gouvernement. Ses proches affirment qu’il aurait beaucoup insisté et qu’il y aurait eu moultes discutions quelques heures après la publication de cette nouvelle équipe gouvernementale.
Bemba aurait trouvé mal à ce qu’il ait seulement comme récompense sa participation au premier mandat de Félix Tshisekedi, lorsqu’il voit son « énorme contribution » au régime en place.
Il y a lieu de rappeler que Jean-Pierre Bemba Gombo a été l’un des opposants à accepter d’apporter du soutien au chef de l’État Félix Tshisekedi, lorsque celui-ci a été en difficulté dans gestion du pays pendant son mariage avec le Front commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila.
Par ailleurs, pensent certains observateurs, Félix Tshisekedi n’avait pas d’autre choix que de satisfaire Jean-Pierre Bemba, « craignant » aussi le « passé rebelle » du président du parti politique Mouvement de libération du Congo (MLC).
Il a été finalement confié à Jean-Pierre Bemba le poste de vice-premier ministre ayant en charge les Transports. Un ministère qui semble aussi « minime » par rapport à la personne du fils de Jeannot Bemba.
Publié dans la nuit du mercredi dernier, le nouveau gouvernement compte au total 54 membres.