Aprés près de quatre heures de processsion, Salomon Kalonda, à la tete d’un long cortège qui a serpenté les principales artères de Lubumbashi, est arrivé au siège du parti sur l’avenue Kamanyola. Dans une clameur assourdissante, le sénateur élu du Haut-Katanga, juché sur un véhicule, a harangué la foule. Avant tout, il a remercié le seigneur pour l’avoir assisté pendant les pires moments de sa vie. Enuiste, il a rendu hommage aux Lushois et les Haut-Katangais en général qui l’ont soutenu tout au long de son pénible emprisonnement. “N’eût-été vous, je n’allais pas tenir”, a-t-il avoué, sous les ovations de milliers de militants de son parti. A l’occasion, Kalonda a expliqué qu’il rentre au bercail, “le fils retourne à la maison de son père”. Dans la foulée, il a salué les députés provinciaux du Haut-Katanga qui, malgré la corruption, l’ont voté massivement. “11 voix sur 11”, une manière de dire que les élus du parti de Katumbi sont dignes. Il les a remerciés et mettant en avant leur intégrité. Pour lui, c’est aussi une leçon importante que le Haut-Katanga donne à la République. “Voter quelqu’un qui vient de loin mais parce qu’il a fait un bon travail, on lui donne toute la confiance”, a ajouté SK Della fier de voir sa province d’adoption prêcher par l’exemple.
– Paix et réconciliation-
Au Sénat, Kalonda attend apporter sa pierre à l’édifice. Il a promis de remonter chaque fois les préoccupations de la population du Haut-Katanga au pouvoir central. Dans l’interaction avec la population, des questions d’insécurité, de la rareté de la farine avec le début de la saison de pluie, du chômage des jeunes… ont été évoquées. Kalonda a juré de se battre pour insister auprès des décideurs les doléances de sa population. Il a annoncé qu’il rencontrera le gouverneur Jacques Kyabula pour lui exprimer les desiderata de ses administrés qui sont ses électeurs.
– Katumbi, le modèle à suivre –
“La faim frappe à notre porte parce qu’on n’est pas entreprenant”, a-t-il souligné, démontrant l’exemple de Moïse Katumbi qui, grâce à ses étangs de poisson, nourrit une partie de la population. Si tout le monde faisait comme le président Moïse Katumbi, si tous les politiciens suivaient cet exemple, la population ne mourrait pas de faim. “Voilà le modèle à suivre”. Applaudissements frénétiques.
– Ensemble, redynamisation –
Salomon Kalonda n’a pas éludé les problèmes qui minent son parti Ensemble pour la République. Il a admis que le temps a sonné pour la redynamisation. Pas lui seul, à la manœuvre, mais avec le concours de l’ensemble du parti. Il a emprunté le terme magique de son mentor – Mulamuke – réveillez-vous. Le parti doit se réveiller. Chacun apportera sa contribution pour que les choses aillent de l’avant. Ensemble, a-t-il répète, est le principal parti de l’opposition. Avec notre président, nous avons fait le choix de faire l’opposition républicaine. On va contribuer avec des propositions constructives mais nous allons dénoncer le mal pour que les choses changent”, a insisté SK Della.
A l’occasion, il a évoqué le cas de Mike Mukebayi, un valeureux cadre d’ensemble qui croupir injustement en prison. Il a demandé sa libération.
– Dialogue, supputation –
Jusque-là, Ensemble n’a pas été saisi sur une quelconque question ayant trait au dialogue. Ce qui se raconte n’est que supputation. Au moment opportun, a-t-il promis, si le parti est saisi, nous vous dirons notre position.
Landry Amisi