En visite de travail à Kisangani, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé des mesures drastiques contre les mandataires publics du Fonds pour l’indemnisation des victimes de Kisangani (Frivao) après la réception et la confrontation de plusieurs rapports financiers, y compris celui de l’Inspection générale des finances (IGF).
Suite à des auditions de gestionnaires et à l’examen minutieux des documents financiers, Constant Mutamba a décidé de traduire en justice tous les responsables impliqués pour établir les responsabilités civiles et pénales dans la mauvaise gestion de ce fonds. Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre le détournement de deniers publics.
En complément, le ministre a ordonné la création d’une Commission spéciale chargée de réexaminer les cas des victimes, afin de vérifier les informations en sa possession. Le rapport final de cette Commission sera présenté à sa hiérarchie pour définir les modalités de l’indemnisation.
Pour concrétiser cette initiative, le ministre Mutamba a rencontré le Procureur général près la Cour d’appel de Kisangani afin de lancer une procédure en flagrance contre les présumés délinquants financiers. Son objectif est clair : ne laisser aucun délinquant financier en liberté.
Durant son intervention, le ministre de la Justice a également rappelé les directives du président de la République, Félix Tshisekedi, sur l’importance de travailler dans l’intérêt de la population. Il a insisté sur une justice distributive, égale et éducative.
Le rapport de l’IGF, soumis récemment au ministre, révèle en effet une gestion déplorable des responsables du fonds destiné à indemniser les victimes des activités illicites de l’Ouganda en République démocratique du Congo. Ces révélations ont précipité l’action rapide et décisive du ministre pour remédier à cette situation critique.
GNM