Kwamouth : Les Teke et Yaka enterrent la hache de guerre

Au terme des travaux d’une commission technique mise en place par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières, les peuples Teke et Yaka ont convenu d’arrêter le conflit qui les oppose depuis un certain et de cohabiter pacifiquement à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe.

Ils ont pris cet engagement en adoptant à l’unanimité un document intitulé : “ Acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central ”.

Instruit par le président de la République pour diriger la commission mise en place dans le cadre de la réconciliation entre les deux peuples, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur a indiqué que tout s’est déroulé dans une parfaite harmonie.

Peter Kazadi signale que le document d’engagement adopté pour la paix sera signé par les deux communautés devant le président de la République dans les tous prochains jours.

« Nous avons tenu des réunions avec nos frères de deux communautés, Teke et Yaka, depuis le vendredi, sur recommandation du Chef de l’État. Aujourd’hui, nous venons d’adopter deux documents importants. Il s’agit du rapport sur la manière dont nos réunions se sont déroulées et aussi un acte d’engagement souscrit par tout le monde, lequel acte d’engagement reprend les décisions que les deux parties ont prises, notamment la cessation des hostilités et le retour de la paix à Kwamouth, dans le Kwilu, et puis Kinshasa et Kongo-Central, partout où la paix publique a été troublée. C’est à l’unanimité que toutes ces décisions ont été prises », a-t-il déclaré, dans une dépêche publiée le lundi 25 mars par la Cellule de communication de la vice-primature, ministère de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières.

Signalons que le dialogue entre les deux peuples a duré trois (3) jours. Outre les autorités traditionnelles de deux parties en conflit ainsi que leurs notables, cet échange a connu la participation des délégués de la Présidence de la République, des membres du Cabinet du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et des représentants de la province du Kasaï et du Kongo-Central.

Pour rappel, le conflit entre les Teke et Yaka est né de la dispute de terre. Des dégâts matériels et humains ont été enregistrés dans les affrontements entre les deux communautés.

Notons que ce conflit a atteint des proportions inquiétantes, jusqu’à favoriser la naissance d’une « milice » appelée “Mobondo”, laquelle a progressé à Kinshasa et dans la province du Kongo-Central.

Fabrice Lukamba