RDC/Loi sur “la Congolité” dans ses premiers scandales: Safu et Alingete se donnent des coups sur la toile

Alors qu’elle n’est pas encore votée au Parlement, la très controversée loi sur la “Congolité” créé déjà des graves confrontations entre les Congolais en République démocratique du Congo. Le député national Daniel Safu et le numéro 1 de l’Inspection générale des finances (IGF) Jules Alingete, viennent de s’attaquer verbalement sur les réseaux sociaux à propos.

Défendant son leader Moïse Katumbi jugé par certains comme la cible principale de cette loi qui exige qu’un président de la République soit né de « père et de mère congolais », le député national Daniel Safu a affirmé que quelqu’un dont l’un des parents est déjà de nationalité congolaise est d’office Congolais et peut assumer des hautes fonctions au niveau du pays. Il a pris l’exemple de Jules Alingete qui, d’après ses propos, son père serait d’origine sénégalaise.

« Jules Alingete, c’est un Sénégalais, son père est Sénégalais. Sa mère est de la tribu mbonda du Bandundu, mais son père est Sénégalais. On lui a donné des grandes responsabilités d’ordre financier, mais son père est Sénégalais. Alors, il est Congolais de par sa mère qui est de la tribu mbonda. Ce n’est pas parce que son père est Sénégalais qu’on ne doit pas respecter le travail qu’il fait », a-t-il déclaré, dans une vidéo relayée sur Twitter.

Mécontent du fait qu’il soit désigné comme un sujet sénégalais, l’inspecteur général des finances a réagi à la même vidéo sur Twitter, en présentant Daniel Safu, sous forme d’une parabole, comme quelqu’un qui aurait des problèmes au niveau mental.

« Luttons efficacement contre les détournements de deniers publics pour offrir au gouvernement les moyens de construire des hôpitaux pour malades mentaux dont le nombre est en augmentation inquiétante (la folie, trouble de comportement, pyromanie, dépression, troubles délirants) », a écrit à son tour Jules Alingete.

Il sied de rappeler que l’initiateur de cette proposition de loi est l’ancien candidat à la Présidentielle de 2018, Noël Tshiani. Après un deuxième dépôt de ce texte à l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a promis de le soumettre cette fois-ci à la plénière pour un débat général.

Cependant, des contestations persistent toujours. Dans sa récente communication, l’ONG ACAJ a dit craindre que ce projet de loi ne « remette en cause la fragile unité nationale ». Même réaction presque du côté de l’Institut de recherche en droits humains (IRDH), qui estime que ladite loi est « contraire à plusieurs dispositions constitutionnelles.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les jours à venir s’annoncent périlleux, si la loi sur la « Congolité » arrivait à être adoptée au Parlement.