RDC: Le FCC appelle à la fin de la répression et exige la libération des opposants

Le Front Commun pour le Congo (FCC) a ce jeudi vivement dénoncé la détérioration alarmante de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC), appelant à un arrêt immédiat de la répression et à la libération des opposants politiques. Dans un communiqué publié ce jeudi, le FCC a exprimé son indignation face aux graves violations des droits humains qui se poursuivent dans plusieurs provinces du pays.

Le FCC a condamné avec force les récentes tueries de masse à Kilwa, Haut-Katanga, et à Kolwezi, Lualaba, qu’il attribue à une branche des Forces de Défense et de Sécurité sous le contrôle direct de la Présidence de la République. Le parti politique de l’ancien président Joseph Kabila a qualifié ces actes de crimes contre l’humanité et a exigé une enquête indépendante pour identifier les coupables et organiser un procès équitable.

Le communiqué critique également le silence du gouvernement, qu’il considère comme un aveu de culpabilité. Le FCC rappelle avoir déjà dénoncé, en avril dernier, les menaces et exactions dont sont victimes ses membres et d’autres citoyens. Ces abus se sont intensifiés, touchant non seulement les membres du FCC, mais aussi les voix dissidentes au sein de la société civile et de l’opposition.

Parmi les incidents récents mentionnés, le FCC cite l’attaque contre la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila et le saccage de la Basilique Sainte-Marie de Lubumbashi, où plusieurs fidèles ont été blessés. Le communiqué fait également état de l’enlèvement et de la détention illégale de plusieurs figures politiques, dont l’activiste des droits humains Gloria Senga et le président du Parti Lumumbiste Progressiste, Franck Diongo.

Face à cette situation critique, la coalition de l’opposition a appelé la communauté internationale, en particulier les membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à intervenir pour mettre fin à ces violences. Le FCC met en garde contre la menace que ces actions font peser sur la paix et la stabilité de la RDC et de la sous-région.

Le communiqué du FCC se veut également un appel à la résistance contre ce qu’il décrit comme une dérive dictatoriale du pouvoir en place. Le parti souligne la nécessité croissante d’activer l’article 64 de la Constitution, qui stipule le devoir de tout citoyen de faire échec à tout individu ou groupe qui prend le pouvoir par la force ou exerce une dictature.

Dans un contexte de crise sécuritaire exacerbée, notamment dans les régions de l’Est, les violences continuent de faire de nombreuses victimes parmi la population civile, mettant en lumière la gravité de la situation en RDC.

GNM