Le parti au pouvoir en République démocratique du Congo est resté silencieux sur l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre au sein du régime Tshisekedi alors que les dénonciations ont plu et continuent de pleuvoir, que ce soit au pays ou en dehors des frontières nationales.
Mais, pourquoi l’UDPS a-t-elle décidé de donner totalement sa langue au chat alors qu’il s’agit du meurtre d’un acteur politique important dans des circonstances difficiles à digérer ? Pourquoi la plus vieille formation de l’opposition qui a multiplié, il y a 13 ans, des dénonciations après la mort de Floribert Chebeya, dans les mêmes circonstances mais sous le règne de Kabila, refuse-t-elle de réagir? L’UDPS se reproche-t-elle de quelque chose? L’assassinat de l’opposant la colle-t-elle à la peau?
Même s’il est passé dans l’opposition après avoir géré avec Félix Tshisekedi, même s’il a dénoncé la mauvaise gouvernance et la dictature qui s’installait au pays, Chérubin Okende devrait ne fût-ce que bénéficié d’un égard de la part du parti au pouvoir. A moins que les animateurs de cette formation politique soient contents d’avoir réussi à s’être débarrassé d’un acteur gênant à l’approche de la présidentielle.
Quoiqu’il en soit, c’est ici où on soutient que le pouvoir enivre. L’UDPS toujours présente dans des dénonciations, à temps et à contretemps, préfère rester indifférente face à l’assassinat crapuleux d’une personnalité politique majeure. Peut-on donc penser que le parti de Félix Tshisekedi n’est ni touché, ni consterné par l’acte ignoble? En tout cas, c’est le moins qu’on puisse dire. Sinon, comment l’expliquer autrement ?
Article tiré de Iwebrdc.com
Par Charles Mapinduzi
