Révision de la constitution-Gratien Tsakala rétorque à E.Shadary: «Toute réforme constitutionnelle ne doit être perçue comme un mécanisme pour le régime de s’éterniser au pouvoir»

La scène politique congolaise est actuellement marquée par un débat intense autour de la réforme constitutionnelle, avec des figures politiques de premier plan exprimant des avis divergents sur la question. Gratien Tsakala, ancien Ministre Provincial de l’intérieur de Kinshasa, a récemment réagi aux propos d’Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).

Dans une déclaration publique, l’ancien Ministre provincial a souligné que « toute réforme constitutionnelle ne doit être perçue comme un mécanisme pour le régime de s’éterniser au pouvoir mais plutôt comme une adaptation de notre législation aux intérêts actuels et réels de notre nation ». Selon lui, la révision constitutionnelle est en elle-même conforme à la Constitution, se référant à l’article 220.

Cette prise de position intervient en réponse aux déclarations de Shadary, qui a suscité des préoccupations quant à la possibilité que les réformes proposées puissent être utilisées comme un moyen pour le gouvernement actuel de prolonger son mandat au-delà des limites constitutionnelles actuelles. Shadary avait affirmé que les réformes étaient nécessaires pour assurer la stabilité et la continuité des institutions du pays. Shadary soulève également le contexte actuel du pays où une partie de la République est sous état de siège, avec impossibilité d’opérer une quelconque modification ou un quelconque changement de la constitution. Le candidat malheureux de la présidentielle 2018 s’oppose formellement à la modification du mode du scrutin.

Le débat autour de la réforme constitutionnelle en RDC est loin d’être terminé, avec de nombreux citoyens et acteurs politiques exprimant des opinions variées sur la direction que doit prendre le pays. La déclaration de Gratien Tsakala met en lumière l’importance d’un dialogue ouvert et transparent pour garantir que les réformes bénéficient à l’ensemble de la nation, plutôt qu’à une élite politique.

En définitive, alors que la RDC navigue à travers cette période cruciale de son histoire politique, les voix comme celle de cet ancien Ministre Provincial appellent à une adaptation de notre législation aux intérêts réels et actuels de notre nation.

GNM