Recherchés à Bukavu pour promotion de l’homosexualité: Une nouvelle onde de choc

La police nationale du Sud-Kivu a lancé un avis de recherche urgent pour quatre individus accusés de promotion de l’homosexualité dans la ville de Bukavu. Les personnes recherchées sont Jérémie Sapari, Jocelyne Mivlulo, Chancard, et Léonie Bliorhwa.

L’avis, émis par le commissariat de police de Kadutu, sous le numéro de référence NAPNC/CPF SK/CUB/CRK/202/, ordonne à toutes les unités de sécurité de rechercher activement les individus nommés et de les arrêter à vue. Les autorités locales affirment que les suspects doivent être conduits sous bonne escorte à l’office de police judiciaire de Kadutu, où leurs dossiers sont en cours de traitement.

Selon les autorités, les accusations sont basées sur l’article 172/200E du code pénal congolais, qui interdit et pénalise la promotion de l’homosexualité. Cet avis de recherche a été signé par Wangozi-Manja, un officier de police judiciaire, et fait suite à des rapports d’activités présumées allant à l’encontre des lois locales.

La publication de cet avis de recherche a suscité des réactions diverses parmi la population de Bukavu et au-delà. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent une persécution ciblée et appellent à une réforme des lois pénalisant l’homosexualité en RDC. Ils soulignent que ces lois vont à l’encontre des principes universels des droits de l’homme et encouragent la stigmatisation et la violence contre la communauté LGBTQ+.

D’autres, cependant, soutiennent les actions des autorités, arguant que les lois doivent être respectées et que toute activité illégale doit être sanctionnée pour préserver l’ordre public et les valeurs culturelles.

Cette affaire souligne une fois de plus les tensions croissantes entre les lois nationales et les appels internationaux pour la protection des droits des minorités sexuelles. Alors que le monde évolue vers une acceptation plus large des diverses orientations sexuelles, la RDC reste l’un des pays où les lois contre l’homosexualité sont strictement appliquées.

Les organisations de défense des droits de l’homme surveillent de près l’évolution de cette situation et continuent de plaider pour la décriminalisation de l’homosexualité, espérant un avenir où toutes les personnes peuvent vivre sans crainte de persécution en raison de leur orientation sexuelle.

L’arrestation de ces individus, si elle se concrétise, pourrait déclencher une nouvelle vague de débats et de manifestations sur les droits des LGBTQ+ en RDC, un sujet de plus en plus impossible à ignorer dans le paysage social et politique du pays.

GNM