C’est avec une profonde indignation que l’opposant politique Martin Fayulu a réagi à l’assassinat de Gires Manzanza, un militant de son mouvement. Ce dernier a été abattu dans la nuit du lundi à mardi, vers 3 heures du matin, par un policier devant le siège national de son parti, situé sur le boulevard Triomphal dans la commune de Kasa-Vubu.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux ce mardi, Fayulu a exprimé sa colère face à cet acte qu’il qualifie d’« offense à la justice » et de « crime odieux dirigé contre la dignité humaine ». Il a fermement condamné ce meurtre, appelant à ce que « le policier responsable soit immédiatement déféré devant la justice » et reçoive une sanction exemplaire, sans aucune complaisance. Le leader du parti ECIDé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) a également exigé une enquête approfondie pour faire la lumière sur cet assassinat, tout en soulevant une question troublante : « Pourquoi nos membres sont-ils visés par la police ? ».
Cette tragédie survient dans un contexte de tensions récurrentes entre les forces de l’ordre et les militants des partis d’opposition. Gires Manzanza, décrit par ses camarades comme un « résistant déterminé », était l’un des membres actifs du mouvement de Fayulu, connu pour son opposition farouche au pouvoir en place.
Les circonstances exactes du drame restent floues. D’après les premières informations, Manzanza aurait été abattu froidement par un policier, sans qu’une altercation préalable n’ait été rapportée. Ce geste, dénoncé par l’opposition comme une répression politique, pose de sérieuses questions sur la protection des droits humains et la responsabilité des forces de sécurité dans le pays.
Martin Fayulu, ancien candidat à la présidentielle de 2018, a souvent dénoncé les violences et les intimidations que subissent ses partisans. Cet incident pourrait raviver les tensions politiques à Kinshasa, où l’opposition accuse régulièrement les autorités de réprimer violemment ses activités.
En attendant les résultats d’une enquête que beaucoup espèrent indépendante et transparente, plusieurs voix s’élèvent pour demander des comptes et réclamer des réformes au sein des forces de sécurité congolaises.
L’assassinat de Gires Manzanza vient s’ajouter à une longue liste d’exactions commises ces dernières années contre des membres de l’opposition et de la société civile. Pour Martin Fayulu, l’heure est à la mobilisation, et il appelle la population à rester vigilante face à ce qu’il considère comme des atteintes répétées aux droits fondamentaux.
GNM