Elections 2023-Message de René Bonganga aux Kinois : “pourquoi je suis candidat député national à la Tshangu ?”

Comme le prévoit le calendrier de la CENI, les congolaises et les congolais sont appelés aux urnes le 20 décembre 2023, pour choisir leurs représentants, à tous les niveaux. Et parmi les candidats à la députation nationale, il y a le Bembiste René Bonganga, qui est en lice pour la circonscription électorale de la Tshangu, à Kinshasa. Contrairement à ceux qui courent derrière les 21.000 dollars d’émoluments, ce haut du Mouvement de Libération du Congo s’est porté candidat député national de la Tshangu, pour défendre les intérêts des habitants de ce coin de la capitale et pour porter leurs désidératas auprès des instances gouvernementales.

“Pourquoi je suis candidat à la députation nationale dans le district de la Tshangu ?
C’est d’abord, parce que j’ai été profondément touché par la souffrance dans laquelle vivent les habitants de la Tshangu et j’ai constaté malheureusement qu’ils n’ont personne pour plaider leur cause, pour parler en leur nom. Et je mets à défi tous députés nationaux ou provinciaux, élus de la Tshangu, de brandir même une vidéo dans laquelle ils dénoncent la situation difficile dans laquelle vit la population de ce coin de la capitale, et surtout les injustices faites contre la Tshangu.
Et voici quelques cas qui m’ont indigné et même révolté :

Primo, sous le régime Kabila, des fonds ont été débloqués pour la construction des terrains synthétiques dans tous les districts de Kinshasa. Les districts de la Lukunga, de Mont-Amba et de la Funa ont été dotés des terrains synthétiques, sauf la Tshangu où il n’existe qu’un terrain sablonneux, qui ne permet pas une bonne pratique du football. Et c’est pourquoi les grands footballeurs n’émergent pas à la Tshangu à cause du mauvais état de terrain. Et il n’y a même pas un député qui a interpellé le Gouvernement sur l’inexistence d’un terrain synthétique à la Tshangu ;

Secundo, dans le secteur de transport, je rappelle que les habitants de la Tshangu utilisaient deux moyens des transports, à savoir les véhicules et le train urbain. Aujourd’hui, le chemin de fer n’est plus opérationnel. C’est pourquoi la train urbain (Masina-Gare centrale) n’assure plus le transport des personnes et de leurs biens entre la Tshangu et le centre-ville de Kinshasa. Et cela pendant plusieurs années. Et vous ne trouverez jamais une vidéo dans laquelle un député élu de la Tshangu a plaidé, auprès du Gouvernement de la République, pour la réhabilitation de la voie ferrée et la reprise du traffic ferroviaire entre le centre-ville et la Tshangu. Conséquence, les habitants de la Tshangu souffrent énormément pour leur déplacement quotidien, à cause notamment des embouteillages, du fait qu’ils n’ont qu’une seule voie pour rejoindre les autres parties de la capitale. Et pourtant, la réhabilitation du chemin de fer et la reprise du traffic du train urbain leur auraient permis d’avoir un autre moyen des transports alternatif ;

Tertio, concernant le secteur de l’électricité, j’ai fait le constat malheureux qu’en cas de panne au barrage d’Inga, pour décharger, le district que la SNEL sacrifie souvent, c’est la Tshangu. Mais aucun député élu de la Tshangu n’a jusqu’à présent dénoncé cette discrimination à l’égard de la population de cette entité”, a déploré René Bonganga.

De ce qui précède, le Président de la structure d’appui au parti cher au Chairman Jean-Pierre Bemba Gombo justifie sa candidature à la circonscription électorale de la Tshangu, par son souci de combler le vide créé par les anciens élus de ce coin de la capitale, qui ont abandonné les habitants de la Tshangu à leur triste sort, sans défenseur de leur cause.

“Et comme personne ne parle au nom des habitants de la Tshangu, ne défend leur cause et ne se soucie de leurs problèmes, c’est pourquoi j’ai pris la décision de me porter candidat à la députation nationale pour être le défenseur de leurs intérêts auprès des instances gouvernementales. D’autant plus que tous mes plaidoyers via les médias n’ont pas été entendus par les autorités compétentes, j’ai jugé bon de me retrouver moi-même au Parlement pour mieux les défendre.
Grosso modo, j’informe à tous les habitants de la Tshangu que je suis leur candidat député national. Qu’ils me donnent, cette fois-ci un mandat officiel pour parler en leur nom et être leur avocat et, pour que, le cas échéant, j’aie le pouvoir de convoquer le Premier Ministre, le ministre des transports, le ministre à l’Assemblée nationale, pour que des solutions idoines soient trouvés à tous ces problèmes dont souffre la population de la Tshangu.
Voilà ce qui m’a motivé d’être candidat député national à Tshangu. C’est parce que nous n’avons personne pour porter notre voix et plaider notre cause, nous, habitants de la Tshangu”, a martelé René Bonganga, futur représentant des habitants de la Tshangu.

JR MOKOLO