Le 29 avril dernier, à la veille d’un vote crucial, plusieurs provinciaux ont séjourné au Novotel, soulevant des doutes sur d’éventuelles influences exercées par les propriétaires de l’établissement. Plus récemment, le gouverneur et ses équipes ont été accueillis par les promoteurs de l’Hôtel Hilton, alimentant les spéculations sur de possibles ingérences externes dans la gestion de Kinshasa.
Cette situation suscite des interrogations légitimes quant à l’indépendance et à la liberté d’action dont disposera le gouverneur Daniel Bumba pour diriger la capitale congolaise, sans être enchaîné par des obligations envers ses bienfaiteurs. De plus, la présence annoncée de recommandations du Turc dans le cabinet de Bumba soulève des inquiétudes quant à d’éventuelles pressions extérieures sur les décisions politiques de Kinshasa.
Alors que la corruption morale et les malversations financières sont de plus en plus au cœur du débat public, la population locale reste vigilante face aux manœuvres des élites économiques et politiques cherchant à exercer leur influence sur l’avenir de Kinshasa. Seule l’évolution de la situation dans les prochaines semaines permettra de déterminer qui sera réellement aux commandes de la ville et quelles seront les conséquences de ces alliances opaques pour ses habitants.
Le début houleux autour de la composition du gouvernement Bumba et la lutte pour le pouvoir à Kinshasa laissent présager des lendemains incertains et mouvementés. Les enjeux politiques sont décisifs, et les luttes internes pour le contrôle du pouvoir menacent de plonger la ville dans une période d’instabilité et de tensions croissantes.
Déjà, la présence dans l’entourage de Daniel Bumba des transfuges de l’ancien gouverneur André Kimbuta intrigue. Magloire Kabemba, fondateur de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), a été placé au très stratégique ministère provincial des Finances. À l’Hôtel de Ville, on parle du retour de Jean-Claude Muissa, autre fidèle de Kimbuta, qui avait été aux avant-postes de son règne.
Daniel Bumba serait-il finalement une réplique de Kimbuta ? Difficile à dire. Une chose est certaine : le nouveau gouverneur de Kinshasa entame son mandat dans l’imbroglio, et la population observe avec attention les premiers pas de sa gouvernance pour évaluer la direction que prendra la capitale congolaise sous son leadership.
GNM