Le procès de Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi, a débuté ce jeudi 17 août devant la Cour militaire de Gombe, à Kinshasa, après son interpellation en mai par les renseignements.
Au cours de l’audience de ce jour, l’Auditeur Supérieur Militaire a présenté les préventions retenues contre le prévenu Kalonda. Il a notamment évoqué le fait que Salomon Kalonda est en intelligence avec les responsables des services de sécurité rwandais dans le but d’agresser militairement la RDC et y semer la terreur.
Maître Hervé Diakese qui s’étonne que l’infraction de détention illégale d’arme de guerre n’a pas été retenue, affirme que pour divulguer les secrets d’État à l’ennemi, il faut en avoir. Pour lui, son client n’est pas détenteur des secrets d’État.
“Si nous étions dans un Pays sérieux , Salomon Kalonda devrait être déjà libre ,son dossier est visiblement vide. Salomon Kalonda Della est innocent. Il n’a rien à faire devant la justice militaire parce-que ce n’est pas son juge naturel et de toute façon il n’a rien à faire devant n’importe quelle justice de ce pays parce-que les faits qu’on met à sa charge sont totalement faux et sont issus d’une irrégularité d’une interpellation qui était fondée sur une accusation fausse dont les auteurs eux-mêmes aujourd’hui n’ont pas eu le courage de les soutenir devant la justice”, a fustigé Maître Hervé Diakiese qui rappelle que : “Depuis son interpellation, beaucoup de choses ont été dites notamment sur les faits qui étaient mis à sa charge. Il y a même une conférence de presse au cours de laquelle on a allégué qu’il était détenteur d’un pistolet. Et que ce pistolet aurait servi à l’organisation des manifestations qui auraient dû être pacifiques. Vous vous rendez compte qu’aujourd’hui, cette accusation n’est même pas retenue. Ce qui démontre avec quelle légèreté les poursuites dès le départ ont été entamées contre Salomon Kalonda et en plus sur des faits qui juridiquement ne tenaient pas mais qui aujourd’hui, même de la part de leurs propres auteurs, n’ont pas été soutenus”, a affirmé Maître Hervé Diakiese qui s’est exprimé au nom du collectif d’avocats de Salomon Kalonda.
Et de renchérir : “Ce qui est important de relever aujourd’hui, ce que l’acte géniteur, l’acte justificatif, le prétexte, le motif qui a avait été allégué pour interpeller Salomon Kalonda concernait un fameux pistolet dont il aurait été détenteur. Vous vous rendez compte qu’à l’audience d’aujourd’hui, cette affaire on n’en parle même plus. Nous vous avions toujours dit dès le départ que c’était faux. C’était un prétexte qu’on avait recherché en réalité pour le neutraliser et l’amener dans une procédure où il n’a que faire”.
Par GNM