La Cour Militaire de Kinshasa-Gombe a débuté ce mercredi 24 juillet le procès tant attendu de Corneille Nangaa, leader de l’Alliance pour la Fonctionnalité du Congo (AFC), jugé par contumace. Accusé de collaboration avec le groupe rebelle M23, il fait face à la justice aux côtés de plusieurs alliés et complices, certains également jugés par contumace.
Parmi les accusés figurent des noms notoires tels que Nziramakenga Ruzandiza Emmanuel alias Sultani Makenga, Colonel Byamungu Bernard, Major Ngoma Willy, Safari Bishori Luc, et Samafu Makinou Nicaise. La liste inclut également Nangaa Baseane Putters, Nkuba Shebandu Eric alias Malembe, Nkangya Nyamacho alias Microbe, Monkango Nganga Brenda, Ilunga Kalonzo André, Tshibimba Kalonji Ange, Maggie Walifetu Henri, Biyoyo Yahunze Josué, Alumba Lukamba Omokoko J.P, Tshisola Yannick, Lubanda Nazinda Yvette, Kaj Kayembe Fanny, Lubala Ntwali Fabrice, Delion Kimbulungu, et bien d’autres.
Le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba, a confirmé l’ouverture du procès, marquant un tournant significatif dans la lutte contre l’impunité et la violence armée en RDC. Le procès se déroule à la prison militaire de Ndolo, sous la supervision rigoureuse de la haute cour militaire et de l’auditeur général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Cette audience introductive marque le début d’un processus judiciaire complexe et crucial pour la stabilité de la région. Les accusations portées contre Nangaa et ses complices incluent des actes de trahison, de terrorisme, et de collaboration avec des forces ennemies de l’État. Le M23, un groupe rebelle connu pour ses actions violentes et ses incursions dévastatrices dans l’est du Congo, est au centre des préoccupations sécuritaires depuis des années.
Les observateurs attendent avec impatience le déroulement de ce procès, qui pourrait établir des précédents importants dans la lutte contre la rébellion armée et la corruption en RDC. La communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme surveillent également de près ces procédures, espérant une justice équitable et transparente.
Alors que les débats s’ouvrent, l’opinion publique est suspendue aux conclusions de la cour militaire, espérant voir la lumière sur les nombreuses zones d’ombre entourant les activités du M23 et leurs connexions politiques. Ce procès représente une opportunité majeure pour la RDC de renforcer son état de droit et de démontrer sa détermination à éradiquer la violence qui a trop longtemps secoué le pays.
GNM