Rareté alimentaire en RDC, conséquence d’une politique agricole déficitaire. ( Par Me Tychique FATAKI)

Une jeunesse consciente, compétente et capable, est celle-là qui ne doit se laisser à la traîne des politiciens, encore que le domaine politique n’est pas aussi une exclusivité d’une caste générationnelle.

La vraie problématique n’est pas dans la responsabilisation des politiciens comme vecteurs de la paresse et manque d’initiative dans le chef de la Jeunesse, suite à une appréhension erronée de la politique qui serait le creuset du bonheur facile obéissant à la loi du moindre effort.

La rareté alimentaire observée, de certains produits alimentaires à l’instar du maïs en RDC semblerait cristalliser la thèse d’une politique agricole déficitaire par le pouvoir public, sensé concevoir en amont une parfaite stratégie de la politique agricole, à l’exemple biblique du comportement d’un peuple qui après avoir reçu le message annonçant les 7 années de la vache maigre, se constitua des provisions agricoles aux fins d’échapper au fléau qui fut annoncé, c’est ça la vraie politique d’anticipation.

Le gouvernement se ravise à glorifier sans cesse le secteur minier, en y déployant une cargaison du savoir et expertise , mais hélas, en étouffant ou foulant aux pieds un domaine d’une recommandation divine depuis la création, je cite, l’agriculture .

On ne pourra nullement faire procès aux politiciens qui embrigaderaient les jeunes dans la politique, ce qui empêcherait les jeunes de s’adonner à l’agriculture, étant considéré que la politique du reste l’art de la gestion de la Res publica, implique la participation de toutes les couches sociales, soit par l’appartenance à un parti politique, soit encore par la participation effective aux différentes institutions publiques.

A mon humble avis, l’actuelle rarification des produits alimentaires (maïs) n’est rien d’autre que le répondant d’une médiocrité de la politique agricole dans notre pays , mais aussi, le manque des stratégies gouvernementales anticipatives dans des domaines sensibles de la vie sociale.

L’absence d’un ensemble des règles applicables à l’activité agricole et à ceux qui la pratiquent, constituerait aussi une réelle cause, car Il s’observe un manque d’encadrement et accompagnement de l’évolution de l’agriculture dans notre pays.

En dépit de la loi n° 11/022 du 24 decembre 2011, portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture, une loi tant vantée à son temps sous Joseph KABILA, comme l’effet de feu de paille, laquelle avait pour mission de combler le vide dans la politique agricole de la RDC, mais aussi, d’augmenter la productivité et la sécurité alimentaire dans ce pays à grand potentiel agricole, mais hélas, la réalité nous a enseigné le contraire et ce que nous vivions aujourd’hui sur le plan alimentaire est toute autre à l’instar d’un pays désertique, alors qu’aillleurs, en France par exemple, il existe un bon cadre juridique dessiné par la politique agricole, lequel met ce peuple à l’abri du fléau alimentaire que notre pays subi ces temps.

Texte Maître Tychique Fataki

Par La Rédaction