RDC : Contrairement à Tshisekedi, à 2 mois des élections générales, Dénis Kadima révèle que la CENI opère actuellement grâce à des prêts bancaires

La Commission électorale électorale nationale indépendante ne dispose pas encore des fonds nécessaires aux élections prévues le 20 décembre en République démocratique du Congo.

Tout porte à croire que les caisses de l’État congolais saignent. Il n’y a pas d’argent pour finaliser les élections générales prévues d’après le calendrier de la centrale électorale en décembre 2023. Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante a fait une révélation qui choque les esprits. Lors d’une réunion de cadre de concertation, le chef de la centrale électorale a indiqué que son institution opère actuellement grâce à des prêts bancaires, sans toutefois nommer ces banques.

Cette révélation de Denis Kadima, qui fait mal aux oreilles, intervient après que le Chef de l’État Félix Tshisekedi a réaffirmé mercredi à New-York, aux États-Unis, son engagement à tout faire pour que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise les élections générales à temps et dans les meilleures conditions possibles.

“Nous avons décidé d’avancer ainsi pour alléger la charge financière du gouvernement, qui a déjà engagé d’importantes dépenses liées aux élections et à d’autres obligations régaliennes. Tout le monde est conscient que nous sommes à peine à trois mois des élections, donc l’argent continuera à affluer. Je ne peux pas dire que nous sommes prêts financièrement, car les besoins sont constants et satisfaits au rythme des ressources gouvernementales,” a révélé Denis Kadima.

S’agissant du financement des élections, on s’en souvient encore qu’à la sortie de son entretien avec le président de la CENI Dénis Kadima, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito avait indiqué que la Commission électorale ne disposerait à l’heure actuelle que d’une faible partie des fonds nécessaires à l’organisation des scrutins.

Il y’a lieu de signaler aussi que le calendrier publié par la CENI risque d’être difficile à respecter car les leaders de l’opposition ne cessent d’exiger que les opérations de vote puissent se tenir sur l’intégralité du territoire national, y compris dans les localités encore en proie aux violences, dans le Nord-Kivu et le Mai-Ndombe notamment.