RDC/Elections 2023-Bintou Keita sur la Loi Tshiani : “Aucun congolais ne pourrait être exclu sur base de son origine, de celle de ses parents ou de son conjoint”

Les évêques catholiques, en passant par des formations politiques et associations de la société civile, en République démocratique du Congo les prises de position se multiplient contre une proposition de loi controversée sur la “congolité”.

La dernière en date est celle de Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, qui estime que le processus électoral doit être inclusif. À l’en croire, aucun congolais ne pourrait être exclu sur base de son origine, de celle de ses parents ou de son conjoint. Allusion faite à la proposition de la Loi Tshiani retenue à l’Assemblée nationale.

“Le processus électoral continue d’être contesté. Les opérations d’enrôlement qui ont débuté le 16 février ont connu des retards du fait notamment de défis logistiques et techniques. Je prends note des prolongements dans les deux premières aires pour combler les retards encourus et promouvoir l’inclusivité. Je note cependant que des milliers de congolais n’ont pas pu être enrôlés en raison de l’insécurité. Je note également avec inquiétude des incidents d’intimidation et d’empêchement d’enrôlement de civils sur base de leur identité ou faciès. Il est important de relever que ces incidents ont été dénoncés par les autorités congolaises.
Je note également avec inquiétude la montée dans le discours politique des messages à relents xénophobes et racistes qui constituent un danger pour la cohésion nationale, la paix et la sécurité. Le processus électoral doit être inclusif. Aucun congolais ne pourrait être exclu sur la base de son origine, de celle de ses parents ou de son conjoint”, a t-elle déclaré.

Retoquée il y a près de deux ans, la proposition de loi Tshiani très controversée sur la nationalité, est considérée par l’opposition politique comme un moyen de barrer la route à certains candidats à la présidentielle, à l’occurrence Moïse Katumbi, qui d’après plusieurs analyses politiques fait peur au pouvoir en place.