Dans une tribune publiée ce lundi, Thierry Monsenepwo, acteur politique et membre de l’Union sacrée, met en lumière les défis complexes auxquels la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée sur la scène internationale. Il souligne que le Congo, malgré ses richesses abondantes en ressources naturelles telles que le cobalt, le coltan, et le lithium, doit se reposer sur lui-même et sa population pour assurer son avenir et sa souveraineté.
L’héritage des alliances fragiles
Historiquement, le Congo a cherché à diversifier ses partenariats économiques et politiques, notamment en s’ouvrant à la Chine pour des accords supposés “gagnant-gagnant”. Cependant, Monsenepwo souligne que les fruits de ces alliances sont souvent récoltés par des entreprises étrangères, au détriment des populations locales qui continuent de vivre dans la pauvreté malgré la richesse du sous-sol congolais. La situation est exacerbée par l’exploitation des ressources qui profite principalement aux acteurs étrangers, laissant la RDC avec des bénéfices limités.
Les défis contemporains sous Félix Tshisekedi
Entamant son deuxième mandat, le président Félix Tshisekedi fait face à de nombreux défis hérités de ses prédécesseurs, notamment l’absence d’une armée forte et stable, ainsi qu’une économie fragile. Les conflits régionaux, tels que celui avec Kigali, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Les tensions sont également palpables dans les domaines énergétiques, avec les grandes entreprises de télécommunications dépendantes des minerais congolais pour alimenter leurs technologies, ainsi que dans les conflits fonciers et pastoraux dans le nord-est du pays avec les Bororos.
Monsenepwo critique également les relations du Congo avec ses voisins d’Afrique australe, qui désirent exploiter le transit des minerais congolais sans offrir en retour un corridor d’évacuation en RDC. Ces relations sont souvent marquées par des promesses non tenues et des alliances éphémères, tant avec les partenaires occidentaux qu’africains.
Une introspection nécessaire
En se tournant vers l’histoire, Monsenepwo évoque les erreurs commises par les anciens présidents Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, qui ont ouvert des brèches permettant à des acteurs hostiles, tels que le Rwanda, d’infiltrer l’appareil sécuritaire congolais. Les conséquences de ces choix se font sentir aujourd’hui, alors que les voisins de la RDC, autrefois dévoués mais rarement désintéressés, ont prospéré économiquement et militairement.
Monsenepwo fait état des ambitions des voisins de la RDC qui n’hésitent pas à agir sur le sol congolais pour défendre leurs intérêts, tandis que les anciennes puissances alliées, comme les pays européens, semblent détourner le regard. Les condamnations internationales, selon lui, ne suffisent pas à dissuader les actions agressives du Rwanda sur le territoire congolais.
Le peuple comme pilier de la souveraineté
Pour Thierry Monsenepwo, la solution aux défis du Congo réside dans sa population, décrite comme jeune, dynamique, et résiliente. Cette population, profondément attachée à l’intégrité territoriale du pays, est perçue comme le véritable allié du Congo. Monsenepwo appelle les responsables politiques à mobiliser ce potentiel humain, à travers des appels, des chants, et des actions de sensibilisation, plutôt que de compter sur des sanctions internationales symboliques.
En conclusion, Monsenepwo souligne que l’amour et la détermination du peuple congolais envers leur chef d’État, Félix Tshisekedi, sont essentiels pour surmonter les défis actuels. Dans un monde où les alliances peuvent s’avérer fragiles, c’est cette résilience interne qui pourrait bien être la clé de la souveraineté et de la prospérité futures du Congo.
GNM