La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a réuni ce samedi 9 novembre 2024, au chapiteau du Pullman de Kinshasa, près de 500 femmes de divers secteurs de la vie nationale. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la première édition de l’AGORA de la femme congolaise, tenue en marge du lancement des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, sous le thème : “Réflexion stratégique sur la bonne gouvernance et l’émergence socioéconomique du pays”.
Un leadership inclusif
Pour la patronne de l’Exécutif Central, cette première édition d’Agora sur le leadership féminin met en exergue les principes d’une gouvernance participative et inclusive, ainsi que la lutte contre les violences basées sur le genre, en perspective de leur réduction sensible et drastique. Elle a notamment dénoncé les violences que subissent encore les femmes congolaises, particulièrement dans la partie Est du pays.
Un appel à la sensibilisation
“Les femmes continuent de subir au quotidien toutes formes de violences. Je pense tout particulièrement aux femmes de la partie Est de notre pays, en proie à la barbarie que nous imposent le Rwanda et ses supplétifs du M23. Elles subissent toutes sortes de violences pouvant illustrer la cruauté humaine. Je n’oublie pas nos sœurs des provinces du Kwango et Kwilu, victimes des atrocités commises par la milice Mobondo, et celles victimes du banditisme urbain dans les autres grandes villes du pays”, a déclaré la Cheffe du Gouvernement.
Judith Suminwa a saisi l’occasion pour lancer un appel à la sensibilisation contre toutes formes de violences dans le pays. “J’en appelle à une véritable campagne de sensibilisation à travers tous les canaux médiatiques pour que ce message de lutte atteigne toutes les couches de la société, jusqu’aux milieux les plus reculés.”
Reconnaissance des femmes congolaises
Devant ses hôtes, la Première Ministre a remercié le Chef de l’État, Felix Antoine Tshisekedi, Champion de la masculinité positive, pour son implication personnelle dans la promotion des compétences féminines. Par la suite, elle a également salué le courage des Congolaises évoluant dans divers secteurs, qui contribuent à la vie économique du pays.
“Je pense aux femmes qui sont dans le petit commerce (mamans mapa, mamans makala, mamans bateki ndunda, mamans malewa, coiffeuses, maquilleuses, couturières…), celles de l’éducation, de la santé, de la justice, de l’agriculture, de la politique, des domaines scientifiques, technologiques, de l’ingénierie, des mathématiques… et j’en passe. Permettez-moi un clin d’œil particulier à celles du secteur des finances (banques, crédit, likelemba) qui jouent un rôle moteur dans la formalisation de l’économie et donc de la croissance“, a-t-elle souligné.
Mesures en faveur des femmes
Rassurante, la Première Ministre a évoqué certaines prévisions de son Gouvernement en faveur de la gente féminine pour l’amélioration de leurs conditions. Ces mesures incluent l’augmentation du quota de participation des femmes dans les institutions politico-administratives, la construction de centres de suivi des violences basées sur le genre, et l’installation d’antennes provinciales de l’Agence Nationale de Lutte contre les Violences faites à la Femme, à la Jeune et Petite Fille (AVIFEM). Elle a également mentionné la mise en œuvre du Plan d’action de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, l’élargissement de la gratuité des accouchements et des soins aux nouveau-nés dans toutes les provinces, la modernisation des marchés et espaces de vente, ainsi que la gestion des risques : systèmes d’assurances, mutuelles et garanties pour la tranquillité dans la conduite des affaires.
Écoute et dialogue
Celle qui incarne depuis son investiture un leadership participatif et inclusif a voulu, par cet AGORA, écouter cette poignée représentative de toutes les femmes. Dans le but de recueillir toutes les recommandations de l’assistance, 13 groupes, rassemblés autour des thèmes correspondants, ont présenté à la Cheffe du Gouvernement un rapport sur les recommandations et suggestions visant à améliorer la situation de la femme et sa participation au développement socio-économique du pays.
De contact aisé et friande des relations sociales, la Première Ministre a fait le tour de table pour échanger individuellement avec toutes les participantes à ce forum, brisant ainsi tout protocole.
Pour Judith Suminwa, c’est à travers ce genre de dialogue que l’on peut trouver des solutions aux problèmes existants, en particulier ceux relatifs à la promotion des droits sociaux de la femme et à sa meilleure participation à la vie nationale.
CELLCOM PRIMATURE