Patrick Nkanga, personnalité influente de la scène politique congolaise, a lancé un appel retentissant à la dissolution de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans une déclaration publiée, Nkanga a exposé son argumentaire, remettant en question la crédibilité de la CENI après quatre processus électoraux.
Critique de la CENI
Nkanga souligne que la CENI, malgré ses quatre cycles électoraux, n’a plus la confiance nécessaire pour organiser les élections dans le pays. Selon lui, il est impératif de tirer les leçons de cette expérience électorale pour sauvegarder la démocratie congolaise et résoudre la question cruciale de la légitimité des animateurs des institutions nationales.
Propositions pour une réforme électorale
Il propose une réflexion collective immédiate sur une nouvelle méthode d’organisation des élections. L’objectif est de renforcer la démocratie et de se concentrer sur les enjeux sociaux, économiques et stratégiques du pays. Nkanga critique le coût exorbitant des élections organisées par la CENI, qui s’élève à plus d’un milliard de dollars américains tous les cinq ans, sans pour autant garantir des résultats acceptés et une cohésion nationale stable.
Options envisageables
Nkanga présente plusieurs options pour remplacer la CENI :
- Création d’une Administration Électorale : Une administration composée de fonctionnaires sous statut, supervisée par le Ministère de l’Intérieur.
- Organisation Internationale : Confier l’organisation des élections à une structure internationale crédible, en accord interne, afin d’éliminer toute suspicion.
Pour Nkanga, la CENI a fait son temps et ne répond plus aux exigences actuelles du contexte politique et social de la RDC. Il appelle à une réflexion approfondie et à l’identification d’options viables pour réformer le système électoral. La dissolution de la CENI apparaît, selon lui, comme une étape nécessaire pour restaurer la confiance dans les processus électoraux et garantir la légitimité des institutions.
Cet appel à la réforme électorale lancé par Patrick Nkanga suscitera sans doute des débats intenses au sein de la classe politique et de la société civile congolaise. La question de la transparence et de la crédibilité des élections reste un enjeu crucial pour l’avenir démocratique du pays.
GNM