La prison centrale de Makala, tristement célèbre pour ses conditions de détention difficiles, a été le théâtre d’une violente tentative d’évasion dans la nuit du 1er au 2 septembre. Cet incident dramatique a entraîné un lourd bilan humain, laissant le gouvernement congolais sous pression pour rétablir l’ordre et renforcer la sécurité des détenus.
Selon les premières informations recueillies, plusieurs prisonniers ont trouvé la mort lors de leur tentative de fuite, tandis que d’autres ont été blessés. La situation reste confuse, mais des témoignages font état d’un incendie ayant ravagé le bâtiment administratif de la prison. Pire encore, des cas de viols de détenues ont été signalés, ajoutant à l’horreur de cette nuit tragique.
Face à la gravité de l’incident, le ministre d’État en charge de la Justice, Maître Constant Mutamba, a décidé d’écourter son séjour dans la province de Lomami pour revenir à Kinshasa. Il souhaite suivre de très près les développements de cette situation qui, selon certaines sources, pourrait être un acte de sabotage délibéré.
Un membre du gouvernement, sous couvert d’anonymat, a exprimé ses préoccupations quant au timing de cette tentative d’évasion, suggérant que des “ennemis de la République” pourraient être à l’origine de cet incident. “Il faut voir le timing : le Chef de l’État est à l’étranger, le Premier ministre ainsi que plusieurs ministres ne sont pas à Kinshasa”, a-t-il déclaré, renforçant l’idée que cet acte pourrait avoir été orchestré pour déstabiliser le pays.
La direction de la prison de Makala est également dans la tourmente. La directrice adjointe, ainsi que d’autres responsables, ont été brièvement arrêtés ce matin à leur arrivée sur les lieux, laissant entrevoir une certaine confusion au sein de la gestion de l’établissement pénitentiaire.
Les forces de sécurité et les autorités pénitentiaires sont actuellement mobilisées pour comprendre les circonstances exactes de cette évasion manquée. La sécurité autour de la prison a été considérablement renforcée, mais l’incident soulève des questions sur la gestion des prisons en République Démocratique du Congo (RDC) et sur la surpopulation carcérale, un problème récurrent à Makala.
Cet événement tragique souligne une fois de plus les défis auxquels est confronté le système pénitentiaire congolais. Le gouvernement, déjà critiqué pour sa gestion des prisons, devra prendre des mesures urgentes pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. L’enquête en cours devra faire la lumière sur les responsabilités et proposer des solutions pour sécuriser durablement les établissements pénitentiaires du pays.
Pour l’instant, Kinshasa est en état d’alerte, et la population attend des réponses claires de la part des autorités. Les conclusions de l’enquête seront déterminantes pour apaiser les tensions et restaurer la confiance dans le système judiciaire congolais.
GNM