Lors d’une récente interview accordée à Top Congo, l’ancienne sénatrice Francine Muyumba a formulé une critique acerbe du climat politique actuel en République Démocratique du Congo (RDC), visant particulièrement le régime du président Félix Tshisekedi. Muyumba, figure politique de premier plan, a exprimé de profondes inquiétudes quant au manque de cohésion et d’unité au sein du pays, attribuant ces problèmes directement aux politiques et actions du gouvernement actuel.
Selon Muyumba, le régime Tshisekedi a favorisé une division au sein du Congo, particulièrement visible lors des processus électoraux. Elle a mis en lumière des incidents où certains candidats étaient qualifiés d’étrangers dans leur propre pays, une pratique qui, selon elle, sape l’unité nationale. Muyumba a souligné que les candidats provenant des régions swahiliphones sont particulièrement discriminés, leur identité congolaise étant souvent remise en question.
« Aujourd’hui, il n’y a pas de cohésion en RDC ni d’unité. Ils [le régime Tshisekedi] sont les géniteurs d’un Congo divisé. Pendant les élections, certains ont été traités d’étrangers dans ce pays. Lorsqu’il s’agit d’un candidat qui vient de l’espace swahili, il n’est plus Congolais », a déclaré Muyumba.
Cette affirmation reflète un sentiment plus large de discrimination régionale et ethnique qui a marqué le paysage politique de la RDC. Les remarques de la sénatrice soulignent les frustrations croissantes parmi de nombreux Congolais qui se sentent marginalisés et exclus du discours politique national.
La critique de Muyumba intervient à un moment crucial alors que la RDC se prépare pour les prochaines élections. Les accusations de favoriser la division et la discrimination posent de sérieuses questions sur l’inclusivité et l’équité du processus électoral sous le régime actuel. Ces enjeux ne sont pas seulement politiques mais aussi sociaux, car ils touchent au cœur même de l’identité et de l’unité congolaise.
La RDC, nation riche en diversité culturelle, a longtemps lutté contre des divisions internes. Le défi pour tout gouvernement est de combler ces fossés et de promouvoir un sentiment d’unité nationale. Cependant, les commentaires de Muyumba suggèrent que l’administration actuelle a échoué dans cette tâche, exacerbant les tensions plutôt que de les apaiser.
À la lumière de ces allégations, il est impératif pour le régime Tshisekedi de répondre à ces préoccupations et de prendre des mesures concrètes pour promouvoir l’inclusivité et l’unité. La santé de la démocratie en RDC dépend de la capacité à créer un environnement politique où tous les citoyens, indépendamment de leur origine régionale ou ethnique, se sentent représentés et valorisés.
Alors que la nation avance, l’appel à un Congo plus cohérent et uni résonne fortement. C’est un appel que le gouvernement ne peut se permettre d’ignorer s’il espère construire un avenir stable et prospère pour tous les Congolais.
GNM