“Journée de la base” : Deo Bizibu encourage les combattants de l’UDPS à être regardants vis-à-vis des dirigeants du parti

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a célébré, ce mardi 12 novembre 2024, la “Journée de la base”, une journée consacrée à la commémoration du retrait de la signature de l’actuel chef de l’État de l’accord Genève. Cet accord consacrait Martin Fayulu Madidi comme le candidat unique de l’opposition à la présidentielle de 2018.

Au cours d’un grand meeting tenu au terrain Bondo à Ngiri-Ngiri, le secrétaire général ad intérim de l’UDPS, Deo Bizibu Balola, a tenu à saluer la pression des combattants ayant contraint Félix Tshisekedi à retirer sa signature de cet accord. Pour lui, n’eût été cette pression, l’UDPS ne serait pas aujourd’hui au pouvoir.

C’est ainsi que Deo Bizibu Balola a encouragé les militants de l’UDPS à être regardants vis-à-vis des dirigeants du parti.

Dans le contexte actuel, marqué par la crise au sein de l’UDPS, Deo Bizibu a demandé à toute hiérarchie qui refuserait d’être contrôlée par les militants de se consacrer à autres choses, plutôt que de gérer le parti.

« Vous, la base, vous devez nous surveiller, nous vos dirigeants. Vous devez être très regardants vis-à-vis de nous, voir si le parti est bien géré ou pas. Si quelqu’un refuse d’être contrôlé ou surveillé, c’est qu’il est appelé à diriger sa famille ainsi que ses enfants », a lâché Deo Bizibu.

« Surveillez-nous à tous les niveaux pour que le travail soit bien fait au sein du parti et pour que nous conservions le plus longtemps possible notre pouvoir », a-t-il insisté.

Profitant de l’occasion, Deo Bizibu Balola a évoqué le débat sur la révision constitutionnelle. Devant la presse, il a déclaré que l’UDPS s’est déjà préparée pour prendre part à la Commission annoncée par le président de la République pour étudier cette question.

Par ailleurs, le secrétaire général par intérim de l’UDPS a condamné la campagne du changement de la Constitution lancée par Augustin Kabuya. Pour lui, une pareille initiative ne peut être prise qu’après les conclusions de ladite enquête.

« Qui t’a dit qu’on va réviser la Constitution ? Il faut attendre le rapport de la Commission annoncée par le chef de l’État. Vous avez directement commencé à faire la campagne pour le changement de la Constitution. Ne courez pas si vite jusqu’à devancer le chef de l’État », a déclaré Deo Bizibu.

Fabrice Lukamba