Dans une sortie acerbe et pleine de récriminations, des voix s’élèvent au Katanga pour dénoncer l’attitude des prétendus successeurs de Baba, figure emblématique de la défense des intérêts katangais. Selon des sources proches de la région, ces derniers sont accusés de trahison et de lâcheté pour leur silence face à la recrudescence de violences dans le Haut-Katanga.
« Vous ne pouvez pas prétendre être le défenseur ou succéder à Baba quand des Katangais se font tuer et vous vous taisez, quand les jeunes de la JUNAFEC se sont fait tuer et vous vous taisez (…) vous n’êtes que des tricheurs, des histrions, des usurpateurs », s’est indigné H. Diakiese, une personnalité influente de la région.
Cette déclaration fait écho à la frustration grandissante parmi les Katangais qui se sentent abandonnés par ceux qui, autrefois, se proclamaient comme leurs défenseurs. Le silence des prétendus héritiers de Baba face aux meurtres des jeunes de la Jeunesse Unie pour une Nouvelle Afrique (JUNAFEC) et d’autres Katangais suscite une vague d’indignation.
Les critiques fusent, qualifiant ces prétendus héritiers de « tricheurs » et d’« usurpateurs » qui ne font que profiter de la mémoire de Baba sans réellement défendre les causes pour lesquelles il s’était battu. Cette situation met en lumière un profond malaise au sein de la communauté katangaise, qui se sent trahie par ceux qui devraient être à l’avant-garde de la défense de ses droits.
La question qui se pose désormais est celle de la légitimité de ces héritiers autoproclamés. Sont-ils réellement en mesure de porter l’héritage de Baba ou ne sont-ils que des opportunistes profitant d’un nom prestigieux pour asseoir leur propre pouvoir ? Le débat est ouvert, et la colère des Katangais, palpable.
GNM