RDC : La dynamique des mouvements citoyens congolais appelle à la libération immédiate de Fortifi Lushima

La Dynamique des mouvements citoyens congolais, un collectif de militants réunis pour lutter contre les agressions étrangères depuis mai 2022, a publié aujourd’hui un communiqué dénonçant l’enlèvement de Fortifi Lushima, Coordinateur National RDC d’Urgences Panafricanistes. Lushima a été arrêté le 15 juillet 2024 en plein boulevard du 30 juin à Kinshasa.

D’après les informations recueillies, Fortifi Lushima est détenu depuis près de 48 heures dans les locaux de la DEMIAP, les services de renseignement militaire, suite à son intervention lors d’une émission télévisée en direct sur Tele50.

Ce communiqué a été signé par plusieurs mouvements citoyens et organisations de la société civile, parmi lesquels LUCHA, Filimbi, Mouvement Justice en Action, PCCM, Les Indignés, Synergie Bilenge, Patriotisme Oblige, Les Congolais Debout, La Ligue des Justiciers, Collectif AMK Congo, Jeunesse en Action, Mouvement du 30 Juin et Jeunes Lucides.

Les signataires soulignent que Fortifi Lushima, connu pour ses positions critiques sur l’implication des puissances étrangères dans le génocide congolais et l’exploitation des ressources minières du pays, ne constitue en aucun cas une menace à la sécurité nationale. Ils dénoncent également les pratiques antidémocratiques du régime en place, qui ciblent régulièrement les militants de la société civile, les journalistes, les artistes et d’autres citoyens exprimant des opinions divergentes de la narrative officielle du gouvernement.

Dans son intervention sur Tele50, Fortifi Lushima avait dénoncé le rôle des puissances occidentales dans le génocide des Congolais perpétré depuis 30 ans et critiqué le manque de fermeté du régime actuel face à ces ingérences étrangères, des propos qui résonnent avec une large part de l’opinion publique congolaise depuis des années.

La Dynamique des mouvements citoyens congolais appelle à la libération immédiate de Fortifi Lushima et exhorte les autorités à cesser les mauvais traitements infligés quotidiennement dans les cachots de l’ANR et de la DEMIAP. Le communiqué conclut en rappelant que de nombreux criminels de guerre continuent de vivre en toute impunité en RDC et dans la région, soulignant l’ironie de la situation actuelle.

La pression monte pour que les autorités congolaises respectent les droits fondamentaux de leurs citoyens et cessent de persécuter ceux qui osent dénoncer les injustices et les abus. La société civile congolaise reste mobilisée et déterminée à défendre la liberté d’expression et la justice pour tous.

GNM