Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et leurs partenaires ont dénoncé avec vigueur la récente violation de la trêve humanitaire par les forces du Rwanda Defense Force (RDF). Selon un communiqué de presse du cabinet du gouverneur de la Province du Nord-Kivu, les troupes de la RDF ont mené des attaques simultanées à 04h52′ du mercredi 10 juillet 2024 sur les positions des FARDC et de leurs alliés dans les villages de Nyange et Mpati, situés à environ 80 km à l’ouest de Kitshanga, dans le groupement de Bashali Mukoto.
Cette offensive a eu des conséquences désastreuses sur la population civile locale. Un déplacement massif des habitants a été observé, aggravant une situation humanitaire déjà critique. Les nouvelles vagues de réfugiés ont entravé les efforts des organisations humanitaires, qui peinent à accéder aux populations vulnérables de cette partie du Nord-Kivu.
Le porte-parole militaire du gouverneur de la province, le Lieutenant-Colonel Ndjike Kaiko Guillaume, a fermement condamné cette violation de la trêve, initialement recommandée par les États-Unis pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. “Nous dénonçons avec énergie le non-respect par le régime de Kigali de ladite trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi de l’accès à l’aide humanitaire,” a-t-il déclaré.
Cette situation souligne une fois de plus les défis persistants auxquels est confrontée la région, marquée par des conflits récurrents et une crise humanitaire de grande envergure. Les appels à la paix et au respect des accords humanitaires se multiplient, alors que la communauté internationale observe avec inquiétude l’escalade des tensions entre la RDC et le Rwanda.
Les autorités congolaises appellent à une intervention rapide pour assurer la protection des civils et permettre l’accès sans entrave des travailleurs humanitaires aux zones touchées. La priorité reste de stabiliser la situation sur le terrain afin de prévenir une aggravation supplémentaire de la crise humanitaire et de faciliter le retour à la normalité pour les populations déplacées.
GNM