Une critique acerbe de la gestion gouvernementale de l’insécurité à l’Est du pays. La situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de susciter de vives réactions. Lors de son passage dans l’émission « Globale Politique », l’artiste musicien Jean Goubald Kalala a sévèrement critiqué la gestion de la guerre à l’Est de la RDC par le gouvernement congolais, rejoignant ainsi son confrère Koffi Olomide dans une analyse acerbe de la situation.
Jean Goubald estime que la RDC subit cette agression rwandaise en raison de sa naïveté et de sa faiblesse stratégique. « La vérité reste une vérité. Koffi Olomide a raison, on nous tape et ce n’est pas un mensonge. Nous sommes agressés pour notre paresse. Nous sommes naïfs, nous laissons les autres voler nos richesses, alors qu’avec cet argent on peut produire ou même acheter des armes… On nous insulte à travers l’Afrique et le monde », a-t-il déclaré au cours de l’émission.
Un appel à l’autonomie et à la force
L’auteur de la chanson « Bombe anatomique » s’est également indigné du fait que les autorités congolaises sollicitent l’aide des États-Unis et de la communauté internationale pour remédier à cette situation sécuritaire. « Pourquoi on doit aller chercher les États-Unis ? Pourquoi on doit faire recours à la communauté internationale ? Le peuple américain n’est-il pas comme le peuple congolais ? Qu’est-ce qui fait la force des USA et qu’est-ce qui fait notre faiblesse ? », s’est interrogé l’artiste.
Jean Goubald a exprimé sa préférence pour une réponse musclée face aux agressions, prônant le recours à la force plutôt qu’à la diplomatie. « Je ne suis pas contre la diplomatie, mais j’exige la force. Et la force est le produit de l’intelligence. Le Rwanda nous attaque sans diplomatie », a-t-il indiqué.
Une situation sécuritaire toujours préoccupante
La situation sécuritaire reste très tendue à l’Est de la RDC. Malgré la demande des États-Unis pour une trêve humanitaire, les rebelles du M23/RDF/AFC continuent d’attaquer les positions de l’armée congolaise à Rutshuru, Massi, et Lubero. Le gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole Patrick Muyaya, a dénoncé la barbarie du Rwanda et son attitude belliqueuse.
En conclusion, les déclarations de Jean Goubald Kalala mettent en lumière la frustration croissante des Congolais face à l’insécurité persistante et appellent à une réflexion sur les stratégies de défense nationale et l’autonomie du pays face aux agressions extérieures.
GNM
