La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) est vite intervenue pour apporter la lumière sur la prise de parole par Corneille Nangaa, leader du groupe rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC), au cours d’une messe le dimanche dernier dans une paroisse à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié ce lundi, la CENCO affirme que cette prise de parole était plutôt un incident qui avait même surpris l’officiant du jour.
Contrairement à certaines affirmations sur la toile, la CENCO déclare que l’Eglise catholique n’a et n’accorde pas de soutien aux rébellions.
« Loin d’être l’expression d’un soutien de l’Église catholique à la rébellion comme certaines personnes de mauvaise foi le pensent, il s’agit plutôt d’un incident survenu à la grande surprise du prêtre officiant dans le contexte que nous pouvons imaginer tous », peut-on lire dans ce communiqué signé par le secrétaire général de la CENCO, monseigneur Donatien Nshole.
La CENCO rappelle que son décret du 10 décembre 2010, qui a été ensuite rappelé en novembre 2018, interdit jusqu’aujourd’hui, pour des raisons de cohésion sociale, aux prêtres d’accorder la parole aux acteurs politiques congolais pendant les cultes à des fins propagandistes.
Par ailleurs, l’Église universelle insiste sur la nécessité pour les représentants de toutes les forces vives du pays, peu importent les clivages politiques, de contribuer à la cohésion sociale et de créer une “dynamique nationale solide” pour faire face à la crise dans l’Est.
Fabrice Lukamba