Résurgence des Mobondo à Kwamouth : Le gouvernement congolais assure la restauration imminente de la sécurité

Le ministre congolais de la communication et médias, Patrick Muyaya, a été l’invité du journal Afrique sur TV5 Monde, lundi 15 juillet. Lors de son intervention, il a abordé la résurgence inquiétante du phénomène Mobondo dans la province de Maï-Ndombe, plus précisément en territoire de Kwamouth.

Malgré les efforts de paix menés par le président Félix Tshisekedi en mars dernier, visant à instaurer un dialogue entre les chefs coutumiers Teke et Yaka, ainsi que les membres de la milice Mobondo, la milice a refait surface. Patrick Muyaya a reconnu ce retour de la violence tout en soulignant les mesures prises par le gouvernement pour y remédier.

«Sur la question des Mobondo, de grandes initiatives ont été pilotées par le président de la république lui-même, qui a conduit récemment à une signature avec toutes les notabilités locales d’un accord de paix parce qu’il fallait restaurer la paix dans cette partie du territoire. Mais il subsiste fort malheureusement de petits mouvements qui à interval régulier essaient de semer justement les meurtres et les massacres,» a-t-il déclaré.

Face à cette recrudescence de l’insécurité, le ministre Muyaya a assuré que toutes les dispositions nécessaires sont en place pour rétablir la paix dans cette région. «Je peux vous rassurer que toutes les dispositions sont prises pour restaurer la sécurité dans cette partie du pays. Je ne saurai vous étaler tous les dispositifs qui ont été pris notamment par l’armée et la police déployées. Il faut observer que ces derniers mois la situation était plutôt calme et stable, donc le mouvement qui a été observé est déjà pris en charge, je suis sûr que dans le meilleur délai la situation sécuritaire pourra être rétabli,» a-t-il affirmé.

Interrogé sur les éventuelles restrictions imposées aux journalistes désirant enquêter sur ce phénomène, Muyaya a clarifié que le gouvernement congolais privilégie avant tout la sécurité de la presse. «La question n’est pas d’empêcher les journalistes d’enquêter, mais c’est une zone opérationnelle où les militaires, les forces armées et les Mobondo opèrent parfois par des groupes isolés. C’est moi qui signe les accréditations pour les journalistes, il faut d’abord s’assurer que leur sécurité pourra être garantie quand ils se rendront sur place,» a-t-il expliqué. Il a ajouté que des accréditations spéciales sont accordées en collaboration avec les autorités militaires et policières locales.

Ce regain de violence a culminé le samedi 13 juillet dernier, avec l’attaque de la milice Mobondo contre une position militaire à Kinsele, une localité de Kwamouth, située à environ 100 km de Kinshasa. L’assaut a coûté la vie à plus de 50 personnes, dont 9 militaires.

Le gouvernement congolais se dit déterminé à ramener la paix et la sécurité dans cette région perturbée, tout en garantissant la sécurité des journalistes et autres acteurs souhaitant se rendre sur place pour des enquêtes.

GNM